samedi 19 novembre 2011

MICHEL AIME SALVADOR DE BAHIA



MICHEL AIME SALVADOR 
Par Michel BESNIER



Samedi 19 novembre 2011
Capoeira
De retour à Salvador. Quelques courses le matin. Sandoval avait prévu de nous emmener faire un tour l’après-midi avec dîner le soir mais il a reporté. Puis le mauvais temps est arrivé nous bloquant à bord pour l’après-midi. Charly commence à être fatigué et irritable mais Edmée ne semble pas s’en rendre compte. Le soir, nous sommes allés dîner à Pelourinho. Sur la place, on rencontre un ado de la rue qui parle plutôt bien le français pour l’avoir seulement appris dans la rue avec les touristes, de même que quatre autres langues ! J’accepte de lui acheter un sandwich mais il opte pour un paquet de gâteaux et un brick de lait dont je me demande si ce n’est pas plutôt pour les revendre…  Charly est fatigué et irritable et Edmée s’est mise à faire la gueule… plus une parole de la soirée, ça fait drôle ! On a attendu le bus une heure à Praça da Sé avant que l’on nous dise qu’il n’y passait pas. Dès que l’on arrive en bas de l’ascenseur Lacerda, le bus arrive.


lundi 21
On part avec Pamplemousse faire le plein de gasoil près de la Bahia marina. C’est un peu loin mais la mer est calme et le temps superbe. Edmée ne vient pas : calme absolu et belle ballade.

Mardi 22 novembre
Préparation du queijinho
Relax à bord, puis on monte à Pelourinho avec Edmée. Le musée et couvent Sao Francisco sont également déjà fermés mais l’église ouverte avec déjà une messe. Elle est magnifique et chargée d’ors et de sculptures. La voûte est également splendide, peinte en caissons en trompe l’œil. On assiste à la messe de 18 heures, chantée et accompagnée à la guitare, mais je m’attendais à plus de musique. La praça da Sé est animée quand on sort. On déguste un queijinho (brochette de fromage grillée à la gamelle) et je fais goûter à Edmée un acarajé qui est vendu 6 R$ avec peu de crevettes et sans sourire. On l’accompagne d’une caipirinha au son de l’orchestre qui joue à l’autre bout de la place et qu’une coupure de courant nous prive d’aller voir de plus près et danser la samba !

Dégustation 


mercredi 23
RAS, on a passé avec Charly une partie de l’après-midi, aidés de Roque, à faire les formalités de consignation de Pamplemousse qui, semble-t-il étaient déjà en ordre jusqu’à mars 2013. Charly panique un peu…

vendredi 25
Matinée relax avec seulement Charly à bord mais quand arrive Edmée, il faut aller chercher en catastrophe une fleur pour la femme de Sandoval,  dont l’invitation est pour cet après-midi et non demain… On va dans deux hyper marchés qu’elle avait repérés mais qui s’avèrent être des cash & carry… et elle finit par acheter un… chrysanthème à notre supermarché habituel !




L'Église Nosso Senhor de Bonfim (« Notre Seigneur de bonne fin ») est l’église catholique située sur la Sagrada Colina (« Colline sacrée ») sur la péninsule de Itapagipe, là où se trouve la marina Pier Salvador. C'est là que sont distribués les célèbres rubans de Bonfim.
Pour le peuple bahianais, l'Église de Bonfim est le centre principal de la foi catholique, et au-delà, de la religion en général, sous l'effet du syncrétisme.
L'image de Nosso Senhor de Bonfim fut rapportée à la suite d'une promesse faite par le capitaine de marine portugaise, Theodózio Rodrigues de Faria qui, au cours d'une forte tempête, promit que s'il survivait, il apporterait au Brésil l'image de sa dévotion. C'est donc le 18 avril 1745 que la réplique de la représentation du saint de Setúbal finit le voyage de sa terre natale dans l'église de la Penha où elle demeura jusqu'à la fin de la construction de l'Église du Seigneur de Bonfim. En 1754, quand la partie intérieure de l'Église fut achevée, les images y furent transférées en procession, et on célébra une messe solennelle.

Eglise de Bonfim
Sandoval nous emmène visiter l’église de Bonfim, très belle, puis nous fait circuler dans la vieille puis la nouvelle ville et ses quartiers résidentiels. Contraste étonnant entre les deux, la ville noire et la ville blanche, la ville pauvre et la ville riche, les favelas et résidences modestes et les immeubles luxueux et villas de prestige, condominiums gardiennés avec forêt primaire intégrée. La villa moderne de Sandoval, toute blanche avec de grands espaces vitrés, presque pas de murs et des tas de fenêtres, comme le chantait Jacques Brel, est parmi ceux-ci, avec son club-house et tout à l’avenant. Jane (prononcer Jenny) sa femme arrive plus tard, très sympathique et très belle et qui parle et comprend suffisamment de français pour converser avec le polyglottisme éhonté d’Edmée. Ils nous font visiter le superbe centre commercial de Paralela à deux pas à pieds de chez eux – Jane est mordue de shopping également, mais ni l’une ni l’autre ne veut rester à magasiner pendant que l’on irait dîner (!) – et nous emmènent dans un superbe restaurant excentré qui sert des pizzas et des viandes. On choisit la deuxième option qui nous vaut de manger un gigot et une pièce de bœuf grillés à souhait, succulents et servis à la tranche, découpés toujours chaud devant le convive qui attrape sa tranche au vol avec une pince genre pince à sucre. On termine par un digestif chez Sandoval au retour et on rentre en taxi à minuit.

samedi 26 novembre 2011
Je me lève tard, 8 heures, et Edmée part en shopping dès l’aube ou presque. Je dresse un croquis d’après photo de Pamplemousse, que je reproduis sur le mur du hall de la marina, comme tous les visiteurs ont pris l’habitude de le faire et Charly ajoute un court texte de remerciement.
Je prends un bus interminable pour aller à Campo Grande, qui passe par toutes les hauteurs de la ville, parmi les favelas. Nul autre besoin de visiter les favelas. Je me rends compte que la grosse majorité des habitants vivent ainsi dans des quasi-taudis sombres et insalubres, à l’étanchéité précaire en temps de pluie. Heureusement qu’ils ont à l’extérieur le soleil et la chaleur et leurs convivialité et joie de vivre viscérales.

dimanche 27 novembre 2011
Marche de la samba 
Fête de la samba après-midi à Campo Grande. Les bus sont détournés mais nous avons la chance de trouver rapidement une place en hauteur d’où nous avons la meilleure vue sur la manifestation. Réunion impressionnante dans les rues derrière les camions-musique appelés Trios avec orchestres à tue-tête en plateforme et suivi de la foule dansant. Très majoritairement des blacks. La bière coule à flots mais tout se passe bien et sans débordement. La police militaire veille.






On quitte vers 18 heures après avoir déambulé un peu avec eux et on s’arrête pour dîner dans un boui-boui à Bonfim. Derrière une placette des jeunes dansent aussi la samba au son des haut-parleurs d’une voiture. On s’en approche et deux jeunes me souhaitent la bienvenue à Salvador et m’offrent de trinquer au goulot de la Cachaça. Pourquoi pas, c’est gentiment proposé et sans aucune des vulgarités habituelles des gens qui boivent. C'est ça le Brésil.


lundi 28 novembre 2011
J’attends une heure le taxi de Sandoval qui ne vient pas et est remplacé par un autre. Je pense que ça va chauffer s’il fait demain le même coup à Edmée. Celle-ci est rentrée de course avec plein de t-shirts, shorts et claquettes mode et assortis pour Charly, qui va être enfin habillé plus gai !
Le taxi ne peut pas entrer dans la rue portas do Carmo mais, dès la descente, un jeune ado me popose son aide. Il lâche les trois cocos vides qu’il avait dans les bras (et avec lesquels il jongle pour les touristes et se faire quelques pièces) et charge mon lourd bagage sur sa tête. La Pousada dos Romanos, drôle de coïncidence après l’hôtel Villa Romana, mais le standing est en baisse bien que le prix soit plus élevé. Pas de placard, pas de WIFI à tous les étages ni téléphone, ameublement spartiate et pas même de savonnette dans la chambre, ni même où poser les affaires de toilette !
Je lis dans la "Tribuna da Bahia" que la marche de la samba de dimanche aurait compté 500.000 personnes.



mardi 29 novembre 2011
La rue a été très bruyante pendant quelque temps mais d’un grand calme ensuite, vers 1 heure du matin. La fête ne dure pas toute la nuit.
Le petit-déjeuner est spartiate également, sauf les jus frais de mangue et de goyave qui sont délicieux.
Beaucoup d’activité ce soir dans Pelourinho, orchestre « Som de blacks » et samba sur la Praça da Sé et parcours d’Olodum endiablé à travers les rues. Une petite foule dont moi les suit. Les petites et moins jeunes touristes n’en peuvent plus de danser en regardant bien si les copines remarquent qu’elles n’y arrivent pas si bien ou de se faire draguer par des Brésiliens qui n’en font pas trop non plus pour se distinguer ! 



30  novembre  2011
Edmée et Charly sont partis hier soir et je suis à l’hôtel Solar dos Romanos depuis lundi, dans la vieille ville. C’est plus près de tout et je peux « profiter » de toutes les activités, et elles ont nombreuses, même si pas trop de mon âge, selon passeport !
Ecole d'Olodum
Ce soir dans Pelourinho, toujours orchestre « Som de blacks » (ça veut dire son – bruit – musique – de blacks) et samba sur la Praça da Sé (place de la Cathédrale), et parcours endiablé d’Olodum (joueurs de tambours) à travers les rues. Ils s'arrêtent de temps en temps mais, tout en jonglant avec les baguettes et les tambours, jouent non stop à grand bruit qui résonne entre les murs des maisons. Un peu dur pour les tympans. Une petite foule dont moi les suit. Les petites touristes se font draguer par des Brésiliens qui n’en font pas trop non plus pour se distinguer ! De moins jeunes n’en peuvent plus de prétendre danser comme des Brésiliennes, en regardant bien si les copines remarquent leur talent !
JOUR DE LA SAMBA
Dimanche, c’était la "Marche de la samba" 

Les Brésiliens revendiquent simplement leur négritude, sans en faire une différence ni un complexe d'infériorité. C’est agréable et apaisant. D'ailleurs, une anecdote est amusante, singe se dit "macaco" et le vêtement de travail se dit "macacão" !

INDIGENCE
Le camion-poubelle est passé à 7 heures dans la rue de l'hôtel. Peu de temps après, un voisin d’en face balance carrément ses poubelles par sa fenêtre du deuxième étage. Deux en travers du trottoir, une sur la chaussée. Un gamin que j’avais vu mendier à l’ascenseur Lacerda dort dans l’encoignure d’une porte de l’autre côté de la rue. C'est aussi ça le Brésil !

 ZUMBI DOS PALMARES 
(PRAÇA DA SE)
Il est 8 heures du matin, un groupe de militaires passe en courant, entrainement du matin, en scandant "bom dia Pelou" soit "bonjour Pelourinho". C'est encore ça le Brésil !


Zumbi Dos Palmares (1655-1695) fut l'un des chefs de guerre les plus importants du royaume autonome des Palmares, fondé au xviie siècle par des esclaves insurgés dans le nord-est du Brésil.
Il reste une icône de la résistance antiesclavagiste et anticolonialiste, et un héros pour la communauté afro-brésilienne, le Brésil et l'Amérique latine en général. Le 20 novembre, anniversaire de sa mort, est considéré comme le jour de la conscience et de la résistance afro-brésilienne (consciência negra). (Wikipedia)



jeudi 1er décembre 2011
Je me réveille à 9 heures. Il est vrai que c’est l’heure à laquelle s’éveille doucement l’activité, avant quoi c’est le calme absolu. Les voitures n’ayant pas droit de stationner dans Pelourinho, il en circule peu en dehors des taxis. Journée relax à la chambre puis promenade dans Pelourinho. Deux galeries de peintures intéressantes dont surtout la seconde, d’une association d’artistes qui révèle quelques toiles d’une incontestable qualité, prix en conséquence.
Dîner dans la rue avec chanteuse à la guitare et batteur.



vendredi 2 décembre 2011

Rei do Mate logo.jpgJe me lève tôt pour descendre au Shopping Barra. Deux t-shirts et un bermuda chez His, puis encore un paire de sandales plus une pour Ava et un autre t-shirt pour aller avec le bermuda. Puis je m'arrête au "Rei do mate" (roi du maté), boire un bon verre de maté.

J’ai aussi acheté un dictionnaire portugais et un livre de conjugaison que j’ai commencé à étudier au restaurant  puis au sauna. Aujourd’hui à Pelourinho, c’est le "Jour de la samba" ! (Dimanche, c’était la « marche » (caminhada) de la samba !) C’est concentré sur les trois places de l’elevador, praça da Sé et largo de Pelourinho (il y en a sans doute d’autres en ville) avec des mouvements de transferts de l’une vers l’autre mais sans les trios eletricos. C’est toujours aussi bon enfant et il y a un monde impressionnant. La bière coule mais (à 23 heures quand j’écris) il n’y a pas de débordement, les gens restent amicaux et courtois. Les musiques sont plus "classiques" sur la praça da Sé et tout le public reprend les paroles en cœur. Je fais quelques pas de samba invité,  presque forcé, par un danseur trop content de me montrer ses performances quand je n’en peux mais… Les gens se déchaînent plus que lors de la marche, on sent qu’ils ont la samba et la joie dans le corps. En fait, ils dansent les pas qu’ils veulent pourvu qu’ils essaient d’être en rythme – ou en double rythme – et de remuer en cadence le popotin mais pour ça, il faut être monté pour !


Le MATE ou chimarrão est une infusion traditionnelle issue de la culture des Amérindiens Guaranis consommée en Argentine, au Chili, au Paraguay, en Uruguay, au Brésil méridional, en Bolivie, au Proche-Orient, au LibanSyrie et de plus en plus en Turquie La plante utilisée, la yerba maté, parfois appelé « thé du Paraguay », « thé des Jésuites » ou « thé du Brésil », est une espèce sud-américaine du genre Ilex (comme les houx) et dont les feuilles, que l'on torréfie et pulvérise, fournissent, infusées dans l'eau chaude, une boisson stimulante, aux effets semblables à ceux du café ou du thé.
Lyerba maté appartient à la famille des Aquifoliacées. Elle est traditionnellement utilisée dans les asthénies fonctionnelles. Les feuilles sont inscrites à la pharmacopée française et il existe plusieurs spécialités pharmaceutiques. Cette plante contient des bases xantiques : caféine, théobromine, acide cafeylqwinique. Elle contient également des flavonoïdes, des saponosides triterpéniques et des vitamines.
Un maté traditionnel.
Elle stimule le système nerveux central. Elle est également cardiotonique et diurétiques et elle augmente la glycolyse et la lipolyse. La recherche in-vivo et in-vitro montre que la plante du maté possède un effet important contre le cancer. 
Le maté est une infusion qui implique chez beaucoup d'usagers l'utilisation d'ustensiles spécifiques, mais le maté existe maintenant en sachets. (Wikipedia)


Un chaton est enfermé dehors sur un balcon en face l'hôtel et miaule à tue-tête à qui voudrait l’entendre comme si cela se pouvait dans le vacarme de la samba et de la population en liesse. Je crains qu’il ne doive se résigner à y passer la nuit.

dimanche 4 décembre 2011
SANTA BARBARA
Aujourd’hui à Pelourinho, c’était la fête de Santa Barbara, qui a débuté à 8 heures par une messe en plein air sur le largo de Pelourinho, chantée avec orchestre, grande ferveur, et qui s’est terminée à 21h30. La règle était de porter au moins un vêtement rouge. C’était très coloré. En même temps, plusieurs troupes d’Olodum sillonnent les ruelles en jouant sans cesse. Des morceaux différents, évidemment. Une belle cacophonie au final. Les gens ont dansé et chanté toute la journée, toujours dans la même belle ambiance de bonne humeur, de sourire et de courtoisie. On dansait aussi sur les balcons. Bière et vodka en vente libre et pourtant, aucun excès, pas de cris ni de hurlements. On ne boit d’ailleurs pas la bière à la canette mais le plus souvent dans un gobelet de plastique, ce qui représente déjà une performance avec les mouvements de foule et tout en dansant la samba sur la place en pente raide et aux grossiers pavés disjoints. On se partage les canettes et on les achète au fur et à mesure. Personne n'arrive avec du stock. Il est bu beaucoup d’eau également. Les vendeurs ambulants continuent toute la journée sans fatigue apparente à se faufiler dans la foule avec leur marchandise sur l’épaule ou la tête ou dans des chariots pour la plupart manifestement faits maison. Et toujours avec le sourire, de même que les laissés-pour-compte qui sans cesse courent dans la foule pour ramasser quasiment au fur et à mesure (ils sont en rude concurrence entre eux) canettes et bouteilles vides, sans le moindre regard de mépris de la part du public, voire souvent avec au contraire d’aimables échanges verbaux. Même ambiance mais un peu plus calme sur le ladeiro de Jesus, et sans doute aussi en de nombreux endroits de la ville. L’aubergiste, à qui je fais part de cette belle ambiance et joie, me dit qu’après 14 ans habités ici, il a envie de fuir dès qu’il entend un tambour. Crache dans la soupe !

Lundi 5 décembre 2011
TABLEAU DE R.S. BIDI
Journée de folies après avoir traîné à la chambre jusqu’à plus de 14 heures. Après encore une paire de claquettes, je conclus les acquisitions de 3 peintures de Bidi, Manuel et Fonseca, mais cette dernière paraît très académique comparée aux autres. Raimondo Santos Bidi, que j’ai rencontré à son atelier, est petit, beau et rieur avec des cheveux longs. Il m’a fait, je crois, un bon prix. Jo’ Silara m’a fait aussi un bon prix pour le Manuel, que j’estime très bas pour cet artiste qui ne produit pas.

Le soir, je découvre une pièce de théâtre, à laquelle je ne comprends rien, dans le petit espace culturo-musical derrière l’hôtel. C’est gratuit et la pièce est jouée sans micros, avec seulement un discret accompagnement musical appuyant parfois le jeu des acteurs. Du bonheur dans la simplicité.

SAMBA
Quelques réflexions à ne pas oublier sur le Brésil et les Brésiliens :
Les gens sont extraordinairement gentils, souriants et disponibles.
Bonne humeur à tous les étages, ce qui ne leur empêche pas d’être extrêmement serviables et disponibles.
Les plus jeunes laissent leurs places aux plus âgés dans le bus.
La France et la NC devraient prendre exemple sur ce peuple qu’ils considèrent comme sous-développé.
L’insécurité d’antan n’existe plus, du moins pas plus qu’ailleurs, et on ne tire pas dans tous les coins de rues.
Les seules détonations que nous entendons sont les pétards qui sont tirés à l’occasion des cérémonies de candomblé, rite africain qui subsiste depuis les débuts de l’esclavage.
Tous métis et très beaux, ils assument et revendiquent leur négritude sans en faire un complexe ou un contentieux.
Beaucoup de petits boulots, extrêmement durs physiquement, montrent une réelle volonté de s’en sortir autrement que par l’assistanat. Travailleurs et consciencieux et toujours souriants même dans l'effort et la pénibilité.


CAPOEIRA
mardi 13 décembre 2011
J’achète un t-shirt déjà repéré avec des effets brillants pour le réveillon, que je pense porter avec mon pantalon de capoeira, reste à trouver bagues et gros collier pour faire complètement brésilien. Je devrais trouver chapeau et cordon-ceinture à Nouméa. Je commence à faire les valises, ce n’est pas rien.
Je cherche une église pour faire don de quelques vêtements dont certains neufs, erreurs d’impulsions d’achat, et finis à l’Igreja Jesus è o Senhor, qui accepte volontiers la donaçao (je ne savais pas comment le dire) et me suit dans l’escalier pour continuer à me remercier et parler avec comme toujours la même gentillesse.
Je me rends sur invitation de Jo Silàra à la petite exposition collective qui se tient au Carmo. Au passage, je remarque des peintures dans l’agence de tourisme mitoyenne de l’église de Carmo, dont plusieurs très belles sont de Bida. A l’expo, les deux de Bida, déjà anciennes, ne sont pas de ses meilleures, mais je remarque une grande toile de Francisco Santos figurant la déesse Iansã absolument magistrale et dont je ne peux détacher mon regard. Voir demain son atelier. Jo n’est pas à l’expo mais je le croise en redescendant mais n’ai pas le courage de remonter.

BEAUTÉ DES RUES 
Je dîne sur la place du ladeiro de Jesus où je retrouve pour la dernière fois Joël toujours aussi folle et ma délicieuse churrascaria, Neuza,. J’offre une churrasca à Joël en le priant d’aller chez Neuza et m’en assure de loin. Elle me confirmera qu’il a bien passé commande (je me méfie qu’il ne prenne l’argent pour un autre usage, mais, de toute façon, j’avais l’intention de lui laisser 5 R$ de pourboire final. Mieux vaut un repas.
Je passe quelque temps avec deux enfants de 5 et 3 ans à qui je me suis laissé arnaquer à offrir des jouets à cent balles au triple de leur prix, mais à qui je laisse utiliser mon appareil photo pendant un temps, qui me paraît un peu trop long. La mère au loin y trouve plaisir et me fait de grands sourires d'une maman comblée, mais tente ensuite de me monnayer la chose. Je m’assure le concours de Joël pour faire revenir fissa  l’appareil photo (il me confirme que je n’aurais pas dû le confier…) et j’efface toutes les photos prises, tant-pis pour le plaisir du gosse, qui en avait pris beaucoup, et à qui la mère a dit que je n’avais pas été poli avec elle… Mais j'ai perdu aussi mes photos de Neuza. Il me faudra y retourner pour les refaire !

TEXTE ET PHOTOS DE MICHEL BESNIER©


===OOO===

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire