DE BRISBANE À HERVEY
BAY
Cet article commence à BRISBANE
Le 25 octobre 2004
Mes coéquipiers sont Karine et Franck (mon fils) DESCHAMPS, Déborah QUINET et Benjamin BONIFACY
Changement de destination, changement d’équipage. Sortent
Thierry et Nadine, qui vont continuer leurs pérégrinations dans un
premier temps de long en large à travers l’Australie.
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BRISBANE: Story bridge de nuit |
Nous les
retrouverons. Entrent Franck et Karine, fils et bru (belle-fille en caldoche)
du skipper et leurs amis Déborah et Benjamin. Ils se sont eux aussi fait
plaisir en parcourant en Australie le grand désert, les parcs nationaux,
AYERS ROCK et j’en passe. Pour ce faire, ils ont utilisé tous les transports
possibles, avion, train, dos de chameau, et course à pied pour fuir mouches
et moustiques. Restent sur place Henry et Catherine qui s’y plaisent.
Départ le 25 octobre 2004, après un détour pour obtenir
le « cruising permit » obligatoire depuis le 11 septembre et ses tours
jumelles. Cap sur PORT CARTWRIGHT, qui m’a été conseillé par un skipper
rencontré au bureau des douanes. Mal nous en prend. Nous entrons à 21 heures
dans un goulet bien balisé mais étroit et peu profond. Contraint de mouiller
en plein chenal avec 10 cm d’eau sous la quille. C’est mieux que rien.
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HERVEY BAY: coucher de soleil sur les pélicans. |
Lever à 3 heures du matin pour FRASER
ISLAND. Après 11 heures de voile et moteur alternativement, nous entrons dans
l’étroit et sinueux chenal qui conduit à ce qu’on pourrait appeler un lagon
intérieur, sans les cocotiers bien sûr. Nous mouillons encore dans très peu
d’eau. Cette fois volontairement. La boue et une mangrove aux parfums
particuliers nous attirent, fanatiques pêcheurs de crabes. La moisson est
maigre, un pauvre juvénile qui n’atteint pas même la taille
réglementaire.
Mercredi 27, nous continuons la remontée du chenal. Nous
escalons pour attendre la renverse de courant près d’une île sinistrement
déserte baptisée « Nothing Island » par Karine qui n’apprécie que très peu la
mangrove et sa flopée d'agressifs moustiques. Les fonds, hors du chenal
sont extrêmement faibles et nous mouillons pour la nuit à l’abri tout relatif
d’un autre îlot bordé de palétuviers. Quelques coups d’épervier fournissent
les appâts pour la nasse à crabe et les palangrottes. La récolte est maigre
encore. Ça ne vaut pas chez nous à Témala !
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HERVEY BAY. Vue sur FRASER ISLAND |
Jeudi 28, nous reprenons notre périple contre un puissant
courant de marée. Brusquement, la pompe de cale se déclenche. Après enquête,
il s’avère que le presse-étoupe fuit. Nous continuerons uniquement à la
voile. Facilement, maintenant que la marée est étale haute et que la renverse
va nous porter allègrement. L’étroit chenal est balisé de loin en loin. Il
faut des yeux de lynx pour apercevoir la bouée suivante.
Vendredi 29. Il faut se hâter car les jeunes doivent
débarquer à HERVEY BAY où ils prendront le bus pour Brisbane puis l’avion
pour PARIS le samedi soir. A la voile dans ce chenal qui n’en finit pas, avec
un courant qui contrarie notre marche presque en continu et le vent qui
a sérieusement forci au point d’imposer une prise de ris, je n’en mène pas
large, hanté par la perspective d’un nouvel échouage. L’entrée dans le port
n’est pas des plus aisées avec des bancs de sable à l’affût de toutes parts.
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HERVEY BAY. COUCHER DE SOLEIL SUR LA MARINA |
La marina est là.
Nous accostons le premier wharf à portée de gaffe. L’après-midi est consacrée,
après les opérations administratives avec la gérante de la marina, à
contacter un réparateur pour le presse-étoupe et à organiser le rapatriement
des Valenciennois.
Dimanche 31 octobre.
Je me colle le sac de golf sur le dos et, à vélo, me tape 6 kilomètres pour
taper la petite balle. En
récompense, je me fais le premier birdy de ma vie.
J’entraîne Henry et
Catherine à louer des vélos pour visiter ensemble MARYBOROUGH qui,
paraît-il, vaut le coup de pédalier. Le golf-club étant sur la
route de la ville en question, j’en profite pour faire un 9 trous vite fait,
bien fait. Après 20 kilomètres épuisants, nous décidons un demi-tour réglementaire.
Avec une circulation incessante et stressante de semi-remorques et pas des
demi-portions, il vaut mieux être prudent et retrouver une bière bien
fraîche.
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