mercredi 5 octobre 2011

DÉCOUVERTE DE SALVADOR VIA BUENOS-AIRES OCTOBRE 2011




DÉCOUVERTE DE SALVADOR DE BAHIA
VIA BUENOS-AIRES


Par Michel BESNIER


5 octobre 2011
BUENOS-AIRES, Gran café Tortoni
14 heures de vol de Sydney à Buenos Aires. J’ai pu dormir en vol après le déjeuner, à l’heure de la sieste avec Lexomil et j’ai dû dormir plusieurs heures, mais les choses se sont gâtées quand un couple avec deux bébés est venu investir les places libres dans ma cabine, avec le consentement, au moins tacite, du staff, et ces deux bébés n’ont pas une seule minute cessé de crier à tue-tête ou pleurer, pendant tout le reste du trajet. Sans que le staff dît quoi que ce soit ! Pas la peine de payer un supplément pour voyager dans ces conditions en Premium. Je m'en suis plaint au steward, qui m'offre en compensation une bouteille de champagne. Ca fait cher de la bouteille. Par ailleurs, pour plus larges qu’ils soient, les sièges ne sont guère plus confortables qu’en éco et dormir relève de l’exploit, encore ai-je pu, grâce aux places libres devant, étendre mes jambes sur leurs accoudoirs ou les bouger au-dessus de ces sièges.

PUERTO MADERO LA NUIT


L’hôtel est conforme. Mon guide n’a pas répondu à mon mail de Sydney. Je lui envoie mails et message téléphonique, auxquels il ne répond pas, alors qu’il était censé attendre mon appel. Cet enc… m’a posé un lapin, après m’avoir écrit plusieurs fois de ne pas m’inquiéter.

J’appelle un suppléant. Etudiant en psychologie ! Son anglais est très limité. Il n’est pas sûr qu’il comprenne tout ce que je lui dis, même s’il fait souvent comme si. Le soir, on marche vers le Puerto Madero, ancien port de commerce restauré devenu lieu de promenade. C’est calme ce soir. Nous nous arrêtons pour dîner d’asado : ojo de bife, soit une entrecôte grillée délicieuse et très tendre bien que trop cuite. J’ai donc mangé du bœuf argentin!

PALAIS DE JUSTICE, SUPERBE
jeudi 6 octobre 2011
Je suis un peu sous jet lug mais je fais quelques exercices de gym avant le petit déjeuner, puis je pars marcher deux heures en ville, vers le « congreso » et la plaza de Miserere. Quelques beaux immeubles   mais tous manquent de ravalement, les trottoirs sont tous déglingués et la saleté n’a rien à envier à Ho Chi Minh Ville. Je prends quelques photos en me forçant un peu.

J’ai mal aux pieds au retour, il me faudrait porter des chaussettes…

AMBIANCE

Après midi, nous allons vers Recoleta en marchant. C’est un peu loin mais le quartier est un petit peu plus chic et riche que le reste de la ville, sans que l’architecture s’en ressente vraiment. On déjeune d’une salade que Lucas a du mal à nous dénicher ; il semble s’en remettre à moi pour les décisions alors que c’est lui qui connaît la ville… un peu timide et toujours le fait qu’il ne comprend pas tout. La salade était délicieuse et copieuse. Il me quitte par anticipation au motif que son grand-père doit subir subitement une opération et que sa mère a besoin de lui… Adieu la visite d’une milonga !

RIEN A ENVIER...
vendredi 7 octobre 2011
J’ai encore une journée à tuer à Buenos Aires mais je suis seul et il pleut des cordes, mais des grosses cordes, depuis cette nuit. La chambre ne peut pas m’être gardée pour l’après-midi. Je zappe le déjeuner et me rends directement à l’aéroport avec un taxi appelé par l’hôtel et qui me prend moins de la moitié du prix de celui de l’arrivée ! Pour couronner la journée, j’oublie mon blouson dans le capharnaüm de la sécurité, où tout passe en vrac sur le tapis, sans même de corbeilles individuelles. Ce court séjour n’est guère concluant. Je peux aller récupérer mon blouson escorté par une hôtesse et en laissant mon passeport en otage.

samedi 8 octobre 2011
Je suis arrivé de nuit à Salvador de Bahia.

Première capitale du Brésil de 1548 à 1763, Salvador de Bahia, dont la dénomination exacte est SÃO SALVADOR DA BAHIA DE TODOS OS SANTOS, « Saint Sauveur de la Baie de tous les Saints », située au bord de la baie du même nom, a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes.
La colonie est fondée en 1549 par Tomé de Sousa et devient rapidement un centre de la culture de la canne à sucre. Le besoin de main-d'œuvre et sa proximité avec les côtes africaines en font une plaque tournante de l'esclavage d'Africains
La ville est la capitale du Brésil jusqu'en 1763. S'étant révoltée, elle est prise d'assaut par les troupes portugaises en 1822, pour être « libérée » officiellement le 2 juillet 1823.
Dans les années 1990, le quartier historique du Pelourinho (« petit pilori » car c'est là que les esclaves étaient punis) dans la "ville haute" est nettoyé et restauré. Il est inscrit par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité. C'est un quartier très populaire. (Wikipedia)

Villa Romana, vieil hôtel au charme désuet qui fleure bon l’époque coloniale !!! Parquets massifs d’époque, splendides, et meubles coloniaux anciens dans les parties communes.
Au petit-déjeuner, fruits frais comme chez nous et gâteaux pas succulents succulents mais faits maison, une douce chaleur tropicale… En me penchant bien, je vois la mer. A la télé, c’était football et football mais enfin quelques nouvelles de football.

Plage de BARRA
Mon hôtel est situé à 150m de la plage de Barra, une des principales plages de Salvador, où je suis allé ce matin en reconnaissance, sans y descendre sur le sable. C’était très « familial ». Naturellement beaux, peau dorée, sourires aux dents parfaites même si beaucoup ont recours à l’orthodontie, traits fins, bustes et culs parfaits. Ils n’ont pas des mollets de coqs comme les Africains ou Antillais, ce qui est un peu curieux et doit être un apport de leur métissage. Ce sont les bodybuildés – assez peu nombreux - qui paraissent moches ! Ils portent assez peu le short de surf et sont restés au maillot de bain, pas fous, qui les met bien en valeur. Beaucoup déambulent torse nu, même les moches, ça, c’est plutôt dommage. Le culte du corps n’existe pas, c’est naturel pour eux.

« Nous étions deux races, et la pauvreté blanche me frappait, 
les dieux avec eux s’étaient montrés avares et maladroits… » 
Patrick Cauvin, Villa Vanille, 1995.

Dommage que soit aussi apparu le culte du tatouage. Paradoxalement, plutôt peu de très belles nanas, malgré le string populaire, mais pas de topless. Beaucoup de grosses (en string quand même). Les Bahianais n’ont pas d’odeur, même lorsqu’ils bougent, ça se vérifiera toujours. Ils paraissent très propres.

VENDEUSE D'ACARAJÉS
J’ai déjeuné « trottoir » d’un acarajé, beignet fait à base de farine de haricots et d’indescriptible garnitures mais avec des crevettes et délicieux. Un coco vert avant, un jus frais de canne après, elle est pas belle, la vie ?
ACARAJÉ 
J’ai vu des garçons jeunes faire des soulevés aux barres parallèles. Le plus costaud en a fait douze, ses camarades beaucoup moins. Je fais mieux, j’ai failli y descendre ! 

dimanche 9 octobre 2011
Je pars visiter la ville historique, classée UNESCO. J’attends le bus pendant plus d’une heure avant de comprendre avec d’autres passagers en attente que la ligne ne passe pas là aujourd’hui, sans doute à cause d’une manifestation canine sur le boulevard. La vieille ville est magnifique mais il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de restaurations à faire, surtout quand on descend vers la ville basse, ce que j’ai fait en empruntant des voies désertes… C’est dimanche et presque tout est fermé à part quelques boutiques pour touristes. J’ai pris quelques photos mais j’avais oublié la carte mémoire. Je fais des kilomètres à pied pour rejoindre le "Centro". Je descends dîner au « Farol ».

FAROL DE BARRA
lundi 10 octobre 2011
Matinée shopping au “Shopping Barra”. Razzia de t-shirts et shorts de sport nouvelles matières. Déjeuner sur place d’une salade délicieuse et bien présentée. Charly m’annonce que leur vol est maintenu au 12 octobre, soit après-demain, arrivée 16h40. Sieste puis retour vers Pelourinho, qui grouille de monde ainsi que le Centro. Ça change du calme d’hier. Les plages sont par contre moins fréquentées, vases communicants. 

mardi 11 octobre 2011
Je vais changer un article abîmé au magasin et achète une nouvelle paire de claquettes, plutôt pour le bateau et les risques de mouille, puis un guide en français du Brésil où je découvre enfin les adresses des offices de tourisme, situés à Pelourinho. Je veux ensuite prendre le bus pour... n’importe où, mais il n’accepte pas un billet de 50 reais !

Elevador LACERDA,
monument emblématique
de Salvador
Retour à l’hôtel. Une cliente sur le départ me change mon billet contre toute sa fortune en petites coupures, y compris pièces, 48,80 reals… Je remonte à l’assaut du Pelourinho en croquant dans un acarajé que m’a vendu une Bahianaise avenante mais édentée et moustachue. Il y a sur la place un orchestre sur un podium célébrant le Vème « jours des enfants », jour férié demain. Beaucoup de monde sirotant bière ou caipirinha. Quelques personnes dansent la samba, mais relativement peu.

L'ELEVADOR LACERDA a été construit par l'ingénieur Augusto Frederico de Lacerda, un partenaire de son frère, l'homme d'affaires Antônio Francisco de Lacerda, fondateur de la Société des Transports Urbains. Les travaux ont débuté en 1869 et il a été inauguré en 1869. Haut de 72 mètres, il transporte chaque jours 50.000 passagers entre la ville basse et la ville haute en 15 secondes (Internet) hors file d'attente quelquefois et pour 15 cents (7,35 FCFP - 6,15 cts d'euro). 

mercredi 12 octobre 2011
L’arrivée de Charly est encore repoussée, au 28 octobre et il me demande d’organiser notre circuit Brésil-Pérou pendant ce temps. Aujourd'hui est donc jour férié, fête des enfants, la ville est désertée et la plage bondée. 

vendredi 14  octobre  2011
Passé l’après-midi à l’agence de voyages avec Rita. Je fais la fermeture et on part avec Hugo et un autre garçon (Marcos) prendre un verre à Pelourinho, où c’est l’ambiance du vendredi soir, orchestre et petit bal. On ne me demande pas mon avis, alors, je bois de la bière (Skol), que je trouve très douce. Je croyais ne pas aimer la bière !

samedi 15 octobre 2011
40 ans ! Le 15 octobre 1971, je débarquais pour la première fois à Tontouta, où l’aérogare était encore dans des demi-lunes… On fera la fête plus tard, Brasil oblige !

Je potasse le projet de tour avant de l’envoyer à Charly. Je pense qu’il va sauter au plafond en voyant les prix et je prépare déjà une demande d’atténuation pour Rita. Je me fais couper les cheveux, mais mes limites dans la langue portugaise, que j’apprends au fur et à mesure des nécessités, font que je me retrouve presque tondu ! Mais c’est bien coupé, tout aux ciseaux, à l’ancienne et sans shampoing préalable… Au moins ne serai-je pas gêné ni décoiffé, même par grand vent. Je reviendrai voir le même coiffeur avant de partir en mer ! Je dîne au Shopping Barra dans un resto qui se veut japonais, d’un sashimi.

Les chauffeurs de bus sont vraiment des conducteurs sportifs et les amortisseurs sont morts. Mieux vaux se cramponner dans les virages. Les arrêts de bus sont rarement indiqués et les bus ne s’arrêtent pas si l’on ne leur fait pas signe. Le paiement ou la validation sont filtrés par un sas de comptage.

lundi 17 octobre 2011
Lever 5h30. Heureusement que j’ai demandé à être réveillé, parce mon ordi retardait d’une heure. Taxi jusqu’à la gare routière, où je ne trouve pas Hugo, qui doit m'accompagner. Je m’apprête à essayer de lui téléphoner, c'est-à-dire d'abord trouver une carte téléphonique, alors qu’il ne reste que quelques minutes avant l’embarquement, quand il me hèle, il est derrière moi et était là depuis… une heure et demie ! On part pour la Chapada Diamantina, qui fait l'objet d'un autre article


vendredi 21 octobre 2011. Retour à Salvador.
Depuis hier, il fait un temps de chien, un vrai coup d'ouest, ou plutôt d'est, vu l'état de la mer et la configuration. Malgré le temps, je vais à l’agence de voyage, où Rita paraît un peu énervée de nos demandes de modifications : ils sont tour opérateurs et pas agence de voyage.

samedi 22 octobre 2011
Un groupe de jeunes Européens, sans doute des musiciens, anglophones, sont dans l’hôtel depuis deux jours. Il n’y a pas photo avec les Brésiliens sur leurs différences physiques et leur façon de s’habiller, qui n’arrange rien.

BAHIANAISES
lundi 24 octobre 2011
Je le sens arriver, depuis plusieurs jours que j’essaie de le juguler, mais il est à la porte, qui frappe. Le rhume. Aujourd’hui la plupart des commerces et administrations sont fermés, jour férié à Bahia, déjà le deuxième inédit depuis mon arrivée. Je voulais poster mes cartes postales et j’ai demandé à coller les enveloppes à la réception, pas de problème, ils ont ce qu’il faut, les enveloppes ici sont normalement vendue sans encollage ! Je déjeune d’un acarajé à la plage mais je n’ai pas la forme.

mercredi 26 octobre 2011
Je suis resté pratiquement couché deux jours sans que la fièvre me quitte vraiment. J’ai demandé à l’hôtel de me faire venir un technico informatique hier pour régler mes problèmes d’accès à Internet. Il a ignoré superbement mon ordi et a branlé tous les relais de l’hôtel en me disant que maintenant ça marcherait et en fait, c’est comme avant, un coup je te vois, un coup je ne te vois pas !!!
Edmée et Charly arrivent dans deux jours. Il faut que je sois retapé.

jeudi 27 octobre 2011
Ça va un peu mieux, il semble que la fièvre ait presque disparu et j’ai pu aller à la pharmacie et à la poste ! L’après-midi, moins en forme, repos.

vendredi 28 octobre 2011
Je me rends en bus à l’aéroport (deux heures de route contre une heure normalement). Je suis arrivé à 19H10. Pas de Compagnie G3 affichée, pas de vol n° 1273, pas de vol de Récife à 19H00. Pas de Deschamps en vue ni en attente. J’ai filtré tous les vols jusqu’à 22H30, dont plusieurs arrivant de Récife.
Je suis revenu à mon QG : HOTEL VILLA ROMANA.

samedi 29 octobre 2011
Mail de Charly : ils se sont absentés pour tirer de l’argent, ça a été un peu long, ils ne m’ont pas vu et sont partis en taxi mais… le bateau est toujours en chantier ! En fait, leur vol arrivait à 18 heures et non 19 heures. Charly ! pourquoi me laissé-je encore piéger?

La marina PIER SALVADOR
Ils me retrouvent à l’hôtel, Edmée dans tous ses états. On va à l’agence et on finalise tant bien que mal des vols secs puis on va au bateau et on réserve des hôtels par Internet. Les meilleurs prix que j’avais trouvés sont maintenant complets, on doit faire au mieux. La marina met une équipe de nettoyage dedans-dehors sur Pamplemousse. Je dors quand même encore à l’hôtel. J’attends une bonne heure un bus qui me laissera à un bon km de Barra, grâce quand même à la courtoisie du caissier qui surveille ma descente.

dimanche 30 octobre 2011
Je rejoins le bord vers midi, en taxi, qui ne met qu’une demi-heure pour seulement 42 réais. On déjeune puis, après la sieste, on brique et on range et Pamplemousse retrouve sa dégaine d’antan, mais il a fait chaud et beaucoup de transpiration.

lundi 31 octobre 2011
CANDOMBLÉ (photo du net)
On finalise avec l’agence, mais la ville est loin de la marina ; on perd beaucoup de temps dans les transports. Quelques courses au retour puis on repart pour aller voir un candomblé. Charly décline la proposition. Rendez-vous à 19 heures avec la guide, qui nous y conduit. Il n’y a pas d’horaires pour ces cérémonies !!! On a bien attendu 2 heures, les femmes d'un côté de la salle, les hommes de l'autre. Puis la salle lentement se remplit et arrivent les premières dames, dans des tenues extraordinaires très élégantes et très seyantes. Les photos ne sont pas autorisées, dommage. Elles commencent à danser doucement en tournant, au son des tambours. Le rythme s’accélère et il en arrive toujours plus ; quelques hommes aussi avec des tenues plus classiques mais toujours coordonnées. La première partie se termine avec quelques légères transes. Un homme près de moi dans le public s’effondre, mais il se relève et se remet. Tous les participants quittent ensuite la salle et vont, nous dit la guide, échanger des nourritures avec d’autres dieux. C’est long et il est tard, nous n’avons pas le courage d’attendre la suite qui, semble-t-il connaît de plus intenses transes et peut se terminer à 3 heures du matin… Le taxi qui nous ramène a du mal à trouver la marina, mais on y arrive et il n’en coûte que 32 réais.

jeudi 3 novembre 2011
Mardi soir on devait aller assister à une messe à Pelourinho mais il pleuvait trop. Hier journée entière de pluie également, notre exercice s’est limité à marcher en vain en direction de distributeurs de monnaie (3).


TEXTE ET PHOTOS DE MICHEL BESNIER© 

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