mercredi 27 octobre 2004

ÉCHOUAGE À FRASER ISLAND




ÉCHOUAGE À FRASER ISLAND




Cet exploit se déroule à FRASER ISLAND, Australie
Le 27 octobre 2004
Mes coéquipiers pas coresponsables sont  Karine et Franck DESCHAMPS, Déborah QUINET et Benjamin BONIFACY

OUPS !


Attentionnés à chercher la bouée salvatrice, plus personne ne surveille l’échosondeur, qui perd la boule. Il n’a pas été conditionné pour marquer 0,00 centimètres. Brusquement nous talonnons. 



Les gobys sont décapités, les bernard-l'ermite enterrés, les grisettes inhumées à jamais. En catastrophe, les voiles sont amenées, le moteur en arrière toute. La marée, qui déjà descend furieusement, a piégé Pamplemousse sur un traître banc de sable. Rapidement, le plan ORSEC est mis en place. Nous essayons de mouiller l’ancre de secours par l’arrière au milieu du chenal mais le courant est si fort qu’il entraîne mouillage et cordage vers le banc de sable.






... prend de la gîte. 
Déjà, Pamplemousse prend de la gîte. Je réalise en vérifiant la marée que le marnage - 4,1 mètres - va mettre le voilier complètement à sec. Qui plus est, la prochaine marée haute ne sera que de 3,60 mètres. 


L’équipage dans un parfait ensemble apprête deux lignes de mouillage avec chacune soixante mètres d’aussière, avec pour l’un les soixante-dix mètres de la chaîne principale et l’autre quinze mètres de chaîne de secours. A l’étale basse, elles sont rapidement mouillées chacune à 30° de l’axe arrière et portées sur les winchs de génois. Le réservoir d’eau est vidé. Un chenal est creusé avec les rames de l’annexe en guise de pelles, de la quille jusqu’à la pleine eau, sur quinze mètres environ.




JOINDRE L'UTILE AU DÉSAGRÉABLE !
L’équipage menace de se mutiner. Le déjeuner sur l’herbe, enfin, sur le sable, radoucit les esprits. Le saucisson est bon et le vin calme les mutins. 
Que faire de plus, sinon attendre ou profiter de l’occasion pour tenter la friture dans les arroyos qui bordent le banc de sable ! 
Franck et moi revenons avec un plein seau de friture variée (mulets, soles, baleiniers, picots pour les connaisseurs) qui sera fort appréciée au dîner. Au gré de la mer qui revient d’on ne sait où, Pamplemousse se redresse jusqu’à se retrouver droit comme un I. La grand-voile est alors hissée et portée à contre et les aussières raidies à grand renfort de tours de manivelle.



Pamplemousse, sage comme une image, recule en douceur. A 8 heures du soir, le bateau bouge. Le spido indique 0,20, puis 0,40. Nous flottons à nouveau au beau milieu du chenal. Déjà le courant s’acharne sur les lignes de mouillage. 


Rentrer les deux fois soixante-dix mètres d’aussières et l’ancre de secours, rapporter la chaîne principale à sa place sur l’avant occupe l’équipage encore une bonne heure de plus et le mène à l’épuisement. Ce n’est plus qu’un jeu d’enfant ensuite de remettre de l’ordre dans les kilomètres d’aussières et de cordages qui jonchent le pont de toutes parts.




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