samedi 14 août 2010

CADIX




CADIX



Cet article commence à CADIX, Espagne
Le 24 juin 2010
Mes coéquipiers sont Edmée, Armelle GUEMAS et Philippe BENTAHA

Drapeau animé d'Espagne par Pascal Gross







Nous larguons les amarres de la marina finalement vers 15 heures 30 ce jeudi 24 juin. Nous avons attendu Philippe, qui a récupéré la voiture laissée à Malaga pour l’amener à CADIX (CADIZ en espagnol). Philippe, toujours précis, est arrivé dans les temps, sans faire d’excès de vitesse !!


Nous rencontrons un vent d’est cool de 10 nœuds à tout casser. Pas de quoi attraper le mal de mer. Comme de juste, il faut louvoyer entre les cargos au mouillage. Dieu sait s’il y en a ! Une fois dégagés de cette ferraille flottante     (c’est l’hôpital qui se fout de la charité) nous mettons les voiles en ciseau, génois tangonné. En milieu de nuit, le vent tourne plus ou moins sud donnant par le travers. Détangonnage. Nous sommes par le travers du cap TRAFALGAR.


Le cap de TRAFALGAR est surtout connu pour la bataille navale qui s'y déroula le 21 octobre 1805 entre les forces franco-espagnoles et la marine britannique commandée par l'amiral Nelson, qui remporta la victoire. Cette victoire est commémorée à Trafalgar Square, une place parmi les plus touristiques de Londres, ornée d'une colonne surmontée d'une statue à l'effigie de Nelson.


L’événement n’émeut pas l’équipage. La nuit est belle. Les étoiles scintillent, quoiqu’un peu occultées par les lumières qui ne laissent pas une faille le long de la côte. A peine si l’on distingue la constellation de la Grande Ourse. Au lever du jour, nous ne sommes plus très loin de Cadix.

Nous approchons, après avoir louvoyé entre les bouées de l’entrée du port de la marina. En fait, il y en a deux, de marinas. Comme de juste nous entrons dans celle qu’il ne faut pas, « Il porto real », qui n’a rien de royal. Il est limité par un étroit passage qui laisse un minimum de place. Nous plaçons Pamplemousse le long de la digue d’entrée et allons, Philippe et moi, en estafettes. Nous marchons jusqu’à la marina Puerto America, qui nous propose un poste, mais pour quelques jours seulement. Retour au bateau, auquel il faut faire faire demi-tour. Il n’y a pas, en largeur, la longueur de Pamplemousse dans le couloir où nous sommes entrés. Finalement et paradoxalement c’est en marche arrière que nous nous sortons de ce mauvais pas.


La place de wharf dans la marina n’est pas non plus une mince affaire. Coincé entre un mur de quatre mètres de haut, entrer les 15 mètres de Pampan dans un emplacement prévu pour un 13 mètres, c’est pas de la tarte. La mauvaise humeur de la patronne bat son plein. Le bout dehors de Pamplemousse frôle l’énorme descente qui mène au wharf.

Les bosses d’amarrages sont multipliées, des aussières frappées, des retenues qui retiennent, des traversières qui traversent, des bosses d’empointures empointées aux bittes d’amarrages, et j’en passe, et des meilleures. Impossible de circuler sur le pont sans se prendre les pieds dans une corde, pardon un bout*, et risquer un homme à la mer de première.
*NDLR : Vocabulaire inspiré d’un vieux « Cours de navigation des Glénan » rouillé comme pas possible à force de n’avoir pas été ouvert !


Pamplemousse dans son carcan de cordages ressemble à une momie, mais il ne bronche plus. Il a pas intérêt, s’il ne veut pas s’en prendre encore, même si le stock de cordages risque la panne sèche, il y en a encore quelques-uns effilochés à souhait. Bref, en deux mots : abordage merdique.


Cadix, l'hôtel de ville
Armelle et Philippe nous quittent. Philippe non sans m’avoir abreuvé d’un flot de conseils.

Je mets le vélo en branle. C’est pratique pour aller aux chiottes et à la douche, mais pour aller en ville avec un seul vélo, j’ai connu ça à Saïdia, c’est pas le top. Nous partons à la découverte de Cadix pédibus. Ce n’est pas loin, un quart d’heure de marche. 

La cathédrale de Cadix

CADIX (Cádiz en espagnol) est la capitale de la province de Cadix, appartenant à la Communauté autonome d'Andalousie, en Espagne. Cité trimillénaire et capitale du flamenco, Cadix est restée dans l'histoire comme le port espagnol de la conquête des Amériques. Cadix se situe à environ 30 km au sud de l'embouchure du Guadalquivir. Cadix est bâtie sur un rocher relié au continent par une chaussée étroite et au bord d'une baie ouvrant sur l'océan Atlantique. Au dernier recensement, la ville comptait 136.236 habitants. C'est de là que partent les navires qui naviguent vers les îles Canaries, l'Afrique et l'Amérique du Sud. Un pont de 3.400 m, construit en 1969, enjambe la baie.




Avec mon beau vélo tout neuf
Enfin, l’office de tourisme, entre autres multiples informations et brochures, nous donne l’adresse d’un vendeur de vélos. Qui se trouve être une vendeuse. Pas très féminine, mais d’une gentillesse à toute épreuve. Edmée achète un vélo neuf pour un prix dérisoire. Retour, elle à vélo, moi à pied. Ça ne va pas durer !


Rapidement, nous découvrons la ville et ses secrets. Idem pour les secrets des bus. Nous les utilisons comme de vieux Cadisiens, et Edmée à tôt fait de connaître toutes les boutiques, et les tenancières par leurs prénoms. La cathédrale, remarquable, le non moins remarquable marché couvert, l’hôtel de ville, remarquable monument également. Tout est remarquable, mais je ne remarque rien, occupé à éviter les crottes de chiens. Le clou est la montée à la TORRE TAVIRA, d’où l’on découvre, grâce à un ingénieux jeu de lentilles, loupe télescopique, un panorama en live de la ville sur 360°, projeté sur écran blanc et commenté par une guide multilingue. Je suis bien trop ignare pour expliquer comment ça marche mais la visite est à ne pas manquer. L’opératrice-guide peut agrandir la vue jusqu’à observer un chien qui se gratte les puces. Heureusement, elle ne va pas jusqu’à diriger son objectif sur une fenêtre de salle d’eau occupée. Très indiscret, comme système.
La torre Tavira
Cadix est mondialement connue pour ses tours belvédères, témoins du commerce et de la prospérité dont Cadix a bénéficié au XVIIIème siècle. La torre TAVIRA, de style baroque, faisait partie du palais de Recaño et doit son nom à son premier homme de vigie : Antonio Tavira. En 1778, elle a été nommée tour officielle parce qu’elle était le point le plus haut de la ville.

Les vélos sont à l’épreuve. Nous engageons une grande virée, qui nous mène jusqu’à la partie de la ville qui donne sur un quartier très animé. C’est alors que nous roulons à vive allure, enfin, ce n’est pas le tour de France, mais au moment où je balance un coup de frein, le câble cède et je me retrouve planté dans un palmier. Retour le vélo à la main sur des kilomètres, avec la main, celle qui a servi de rempart, sanguinolente.

En autobus, nous découvrons l’immense hypermarché de la chaîne CORTE INGLES, très populaire et populeux. Rien à envier à nos CARREFOUR.

" La Belle de Cadix " est une opérette dont le livret est signé Raymond Vincy et Marc-Cab, les paroles de Maurice Vandair et la musique de Francis Lopez. Au lendemain de la libération, le 22 décembre 1945, les trois coups sont frappés au Casino Montparnasse à Paris (théâtre actuellement disparu) avec dans le rôle principal Luis MarianoLe chef d'orchestre est Jacques-Henry Rys.
Nous n’aurons pas tout vu de Cadix, mais en avons tout de même un large aperçu. Il est temps de poursuivre notre périple vers le Portugal.


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