samedi 16 octobre 2004

RADIOGRAPHIE DE PAMPLEMOUSSE



RADIOGRAPHIE DE PAMPLEMOUSSE










Extrait de NAISSANCE :
Il est né à SAINT-MALO le 15 juin 1982. 


Il a été conçu par Robert Hus sur un plan de Gilbert Caroff. C'est le LEX EXTERNA de sa gamme. 


C’était à l'origine une goélette à mâts égaux. Les transformations de goélette en cotre ainsi que la jupe et le bout-dehors ont été réalisés par Marc, constructeur et premier propriétaire de Pamplemousse. Ces transformations ont été effectuées à CUMANA  au VENEZUELA. 



Curieusement, son acte de naissance lui donne une longueur de 12,81 à l’origine. Il a grandi avec ces transformations. Sa longueur hors tout a été portée à plus de 15 mètres. Il a un maître-bau de 4,57 mètres et un tonnage brut de 25 tonneaux. Il a été construit en bel acier Arcelor (pas en vilaine ferraille indienne !) et pourvu d’un mât et d’une bôme en aluminium. Le propriétaire actuel a supprimé le bout-dehors, ce qui le ramène à une longueur à un poil près de 15 mètres. Sa transformation en cotre en a réduit les performances. Jusqu'à 20 nœuds de vent, il est sous-toilé.

Il est doté d’un moteur dit atmosphérique PERKINS d’une puissance de 82 chevaux avec une réserve de 650 litres de mazout. 


Sa conception et son aménagement en font une superbe unité de croisière hauturière. Il est équipé d’un carré spacieux et confortable, d’une cabine arrière volumineuse et de deux cabines doubles latérales. Il peut emmener aisément trois couples.




Sa garde-robe n’est pas celle d’une bête de course : la grand-voile d’origine, à bout de souffle, a été remplacée par une nouvelle complètement lattée faite à Bowen, Queensland, Australie. Un génois à enrouleur, une trinquette s’adapte sur un étai volant, à l’origine auto-vireuse. Un spi asymétrique à chaussette s’adaptait à l’origine sur le bout-dehors. 


Ce bout-dehors gênait la bonne remontée de l’ancre. Je l’ai supprimé à Oman. Maintenant, le point d’amure du spi se fixe sur le tangon. C’est plus éprouvant pour l’équipage mais ça fait un peu d’exercice et, surtout, ça permet de le tenir facilement plein vent arrière. Sa meilleure allure est quand même entre le travers et le grand largue. Enfin, le tourmentin que je n’ai jamais eu l’occasion d’endrailler, seulement de graisser les mousquetons, complète cette parure minima !


Pour la NAVIGATION :




Le coin du skipper
Pour commencer, un compas de route qui donne un cap au mieux à 30 degrés de la route réelle, si bien qu’il reste capoté et bien caché, jour et nuit. Il faudra bien un de ces jours me décider à le changer ou à le faire régler.


Tout le bastringue habituel indispensable à une bonne navigation : la télévision, le magnétoscope et la hi-fi ! Très important pour assister les concerts donnés par certains équipiers ! Il paraît que ça a un effet radical sur les pirates. Certains disent que c’est plus efficace que la meilleure des cornes de brume ! 


D’autres accessoires subsidiaires : un radar Furuno, un pilote automatique qui vaut le meilleur des équipiers, sauf Gilbert. (Il barre pour la photo mais chante très bien !) Il se dit que la plupart des skippers donnent à leur pilote un surnom familier, affectueux voire sentimental ! Avec mon manque d’imagination chronique j’ai beau chercher ! ! Mais le jour où je trouverai, on fera un baptême bien arrosé ! En tout cas, l’innommé barre remarquablement quelle que soit l’allure, la force du vent, la hauteur des vagues et l’humeur du capitaine. Il est assisté par un intérimaire, AUTOHELM 3000, qui se la coule douce : à part la fois où j’ai vérifié qu’il fonctionnât bien, il n’a jamais bossé. Pour savoir où on se trouve : un GPS GARMIN sur la table à cartes, couplé à l’ordinateur portable qui, avec les logiciels lecteurs de cartes SEAMAP et MAXSEA, permet non seulement de contrôler la position avec celle fournie par le GPS GEONAV lecteur de cartes positionné dans le cockpit, mais aussi de recevoir les cartes météo grâce à un IRIDIUM. Une grande carte routière sur laquelle cérémonieusement le skipper journellement, positionne avec joie ou en faisant la gueule, selon la distance parcourue. La clique des sondeurs, spido et VHF fort utile pour s’égosiller à appeler les autorités avant l’entrée dans un port inconnu. Le récepteur MER VEILLE qui repère les émissions radar, les transmet sur son écran avec une indication d'origine de l'émission en quatre cadrans assortis d'une alarme sonore, de plus en plus répétée selon l'approche du danger. Inutilisable en Méditerranée, où le pauvre s'égosille à tout bout de champ.

Pour le CONFORT :
Cambuse






Carré
Le réservoir d’eau de 1.600 litres est un élément important du confort. Norm, le vieux bourlingueur australien que j’avais embarqué à Bowen répétait souvent : " J’ai navigué toute ma vie, mais c'est la première fois sur un bateau où on se douche tous les jours ! " Un chauffe-eau de 


50 litres, un congélateur, un frigo sous la banquette du carré tribord, pas très pratique pour l’équipier affalé qui doit se lever pour laisser attraper une bière ou la plaquette de beurre. C’est pourquoi un second frigo a été ajouté et accolé à la cuisine. L’actuel proprio a forcé la note en  surmontant le cockpit d’un doghouse volumineux qui lui fait perdre en esthétique mais gagner en confort à la mer, et qui a permis de monter les appareils de navigation dans le cockpit : sondeur, spido, anémomètre, pilote et lecteur de carte.

Cabine arrière

Pour le LUDIQUE :
Outre télévision, vidéo et hi-fi pour les jours de pluie, Pamplemousse est équipé d’un compresseur de plongée Bauer, de deux bouteilles et de l’équipement indispensable. Il lui manque le caisson de décompression ! 
Par contre, le skipper ne se sépare jamais de son sac de golf et de ses deux raquettes de tennis. Avis aux amateurs ! 
Le vélo tout terrain est aussi un élément indispensable du bonheur d’arriver dans un port inconnu et de sauter sur la bécane dès les formalités terminées !







Cabine latérale



Pour l'ENERGIE : 
Evidemment, tout ça consomme une énergie épouvantable. Rien que les deux frigos et le congélateur sucent 12 ampères quand ils tournent en même temps. Le moteur est équipé d’un alternateur qui charge théoriquement 30 ampères, donc largement suffisant pour pallier les défaillances de messieurs Soleil et Eole ; quatre panneaux solaires chargent par beau temps jusqu’à 8 ampères et les deux éoliennes facilement 15 ampères chacune, mais il leur faut un minimum de 20/25 nœuds de vent apparent. Il faut donc jongler avec tous ces éléments et garder un œil vigilent sur la consommation globale et la production, et s’arranger pour garder une réserve suffisante pour pallier un temps couvert ou plusieurs jours de pétole totale.

Dernière MINUTE : 
Pamplemousse vient de s'équiper du système AIS. C'est un moyen de visionner un cargo, un bateau de croisière ou un voilier équipé également de ce système. Il permet de connaître le cap, la vitesse ainsi qu'un certain nombre d'autres éléments, et surtout de pouvoir entrer en contact avec, j'allais dire l'ennemi, non, le danger. 



===OOO===

1 commentaire: