jeudi 17 mars 2005

DE BOWEN À TOWNSVILLE



DE BOWEN À TOWNSVILLE


Cet article commence à BOWEN, Australie
Le 20 mars 2005
Mes coéquipiers sont 
Norm† IDONTKNOWHISNAME, Eric MAZET, Annie et Jim PLOWMAN

Le 17 mars 2005, retour sur le sol australien et le 20 sur le pont de PAMPLEMOUSSE. Les supports moteur ne sont pas arrivés de Melbourne. Ils arriveront à Pâques… ou à la Trinité. A Pâques, ils ne sont toujours pas là. 


Plutôt que de me morfondre, je me joins à Eric pour une petite virée sur les WITSUNDAYS sur son trimaran. Première escale : MACONA INLET, qui est une sorte de fjord qui s’enfonce dans HOOK ISLAND. Nous y découvrons des rochers farcis d’huîtres de roche énormes et très goûteuses. Apparemment, elles ne sont pas appréciées par les indigènes car, en dépit des nombreuses embarcations sur le site, nous sommes les seuls à profiter de l’aubaine. De plus, les rochers sont intacts comme à la création du monde. Elles seront dégustées au dîner, accompagnées d’une bouteille de bordeaux vieilli dans les caves du Victoria !

Seconde étape, le resort de SOUTH MOLLE ISLAND, où le golf et la douche sont gratuits pour ceux qui savent s’y prendre. La traîne et la nasse à crabe sur trimaran sont à peine plus convainquants que sur monocoque. Retour à Bowen après un essai de pêche à la senne et à l’épervier. Pas très rentable non plus, mais ça fait passer un bon moment.

... dans son carré.

La tête dans les problèmes : la VHF est foutue, les roulements de l’éolienne sont nazes, les supports moteur font du tourisme à Melbourne. 

En attendant, un super repas préparé par Annie, la femme de Jim, réunit les nouveaux amis de Pamplemousse dans son carré. Moment inoubliable, si bien arrosé que Jim en perd sa diction et d’autres l’audition. C’est pas grave pourvu qu’il y ait l’émotion. 


Les algues ont tellement proliféré pendant le repos forcé de Pamplemousse que la coque en est recouverte. Je dois vider deux bouteilles, et pas de bordeaux, de celles qu’on se met dans le dos pour respirer sous l’eau, pour la débarrasser grossièrement de sa prairie sous-marine.

 

BOWEN ISLAND GOLF CLUB
(Photo du net)

Les problèmes sont faits pour être résolus et ils le sont au fil du temps qui passe, lui, beaucoup trop vite. Ce n’est pas faute d’aller tous les jours à vélo faire un neuf trous au golf de Bowen que ça n’avance pas, non, c’est qu’il y a beaucoup à faire. 

La nouvelle voile neuve arrive, les supports moteur sont en place, non sans mal. Ils ont donné du support à retordre à Charly - y a pas qu'un âne qui s'appelle Charly - mécano autochtone en mal de régime amaigrissant. Ledit Charly en a perdu, des kilos, mais il en a encore à revendre


Le 8 avril au matin, le moteur tourne sur ses nouvelles chaussures. Il fait un bruit de ferraille mais il paraît que c’est à cause du repos forcé. Ça ira mieux plus tard. A 16 heures, nous sommes fin prêts pour prendre le large.

MAGNETIC ISLAND

Je piétine, Norm s’incline, Eric reste digne, la marée basse décide. Il faut attendre ! 

Il n’y a que 107 milles pour rejoindre TOWNSVILLE. Avec un vent portant de 15 nœuds, c’est du gâteau. Le 9 avril dès l’aube, un bataillon de lignes de traîne est lancé. Sus aux maquereaux. Chez nous, on les appelle des tazars. A midi, pas plus de maquereaux que de tazars dans les marmites. 

Par contre, MAGNETIC ISLAND est par le travers. Eric est déçu. Nous entrons lentement derrière la digue qui   protège le mouillage forain. C’est une grande marée bien basse. Lentement, Pamplemousse se vautre dans la vase à croire qu’il aime ça, le cochon. 

 

Tu fais moins le fier, là !

Le lundi matin 11 avril, le voilier est mis en cale sèche. Les travaux et les soucis pleuvent à verse. Les dollars me filent entre les doigts à grande vitesse. La nouvelle éolienne est installée, la douchette arrière remplacée, les nouvelles filières posées, les feux de navigation achetés, le feu de pont réparé, etc. Tout ça sous l’œil vigilant et les engueulades répétées de Jacques, qui ne ménage pas sa peine. Il est d’une efficacité extraordinaire malgré sa hanche qui a tendance à sortir de ses gonds sans prévenir. Un peu comme lui d’ailleurs, quand il s’agit de lui offrir quelque chose qu’il a pourtant mille fois mérité. 

 

PRÊT A SORTIR DE LA MARINA

Le samedi 17, un mois après mon départ de Nouméa, Pamplemousse sort de la marina de Townsville. Eric a repris à contrecœur la route de Bowen. Jacques sur la jetée nous fait des grands signes. J’ai grand peine à le laisser. J’ai oublié de récupérer mon ordinateur chez le technicien qui doit m’y installer MAXSEA. Retour en annexe. Du coup, cette nuit, nous dormons douillettement mouillé à l’abri de la digue.

 

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