jeudi 12 août 2010

MALAGA


MALAGA




Cet article commence à MALAGA, Espagne
Le 16 juin 2010
Mes coéquipiers sont mon fils Christian, Alice et Patrice HASSANI, puis Edmée, puis Armelle GUEMAS et Philippe BENTAHA

Mercredi 16 juin. Nous arrivons à BENALMÀDENA, la marina de MALAGA. Il est 18 heures. Nous abordons la jetée où sont regroupés office de la marina, station de carburant et douane. 

LA MARINA DE BENALMÀDENA
(Photo du net)
Je pousse à la roue un max pour terminer les opérations administratives. On nous place au poste 1.000, facile à retenir, pratiquement en face de la jetée de réception. Il n’y a qu’à traverser les cinquante mètres qui nous séparent de la digue. On pourrait y aller à la nage si l’eau n’était pas si polluée. A peine amarré, nous courons chez le shipchandler. Je sais qu’il ferme tard. Il est maintenant 19h45, mais avec un peu de chance… La baraka est pour nous, la vendeuse a déjà fermé sa boutique mais accepte d’ouvrir pour nous laisser le temps de commander le chargeur de batterie 12 volts.


MALAGA ET SES ARÈNES 
(Photo du net)
MALAGA : Située à l’embouchure du GUADALMEDINA cette vaste agglomération blanche, dominée par le GIBRALFARO est couronnée de murailles du XIVème siècle. Sixième ville d’Espagne, elle est en fait  la ville principale du littoral méditerranéen de l’Andalousie. L’aéroport est à huit kilomètres de la ville et à cinq de TORRREMOLINOS où se trouve BENALMADENA et sa marina. La région regroupe une bonne soixantaine de golfs, dont celui de MARBELLA. MALAGA creuse son métro… Sous les terrains de golf.


Beaucoup à faire dès le lendemain. Il faut louer une voiture pour récupérer Edmée qui arrive le soir même. Christian se laisse embarquer par le boss du shipchandler pour choisir le chargeur. Je dois aussi récupérer à l’ambassade de France des pièces détachées électroniques pour l’éolienne. 


A minuit moins des poussières, Edmée débarque. Je n’ai pas trouvé de place de parking près de la porte d’arrivée. J’ai dû me garer à perpette-les-oies, presqu’en banlieue. Ma bergère, secouée par le décalage horaire et les heures interminables d’avion, n’apprécie pas de traîner les bagages sur des kilomètres de trottoirs en réfection. Retrouver la marina n’est pas non plus une mince affaire. Nous sommes au bateau à une heure du matin, bien tassé.

Le 19 juin, Armelle et Philippe arrivent, pile à l’heure. Armelle, on la connaît, c’est pas son premier séjour sur Pamplemousse. Le sourire facile, la bonne humeur permanente, c’est toujours un grand plaisir de la recevoir à bord. Son compagnon Philippe, sympathique, un tantinet exubérant, la parole facile et la guitare gracile. Il s'y connaît en bateau.

Dans l’après-midi, un fort vent se lève. Il laisse entrer dans la marina, et en particulier sur cette partie à découvert, une houle inconfortable. Nous avons beau raidir au maximum l’amarre avant, Pamplemousse recule dangereusement sur le quai. Le pare-battage protège des à-coups mais il tape et s'abîme.

Les voisins signalent que certains ont obtenus de changer d’emplacement pour un abri tranquille. Je fais de même, mais il faut attendre que le vent se calme car, sans erre, pas facile de se dégager assez rapidement sans se faire déborder sur le voisin de tribord. Devant les coups de boutoir répétés, je décide de prendre le risque. 


L’opération s’enclenche mal. L’avant se dégage bien, mais l’arrière se prend dans l’amarre du voisin, accrochant au passage le gouvernail. Nous sommes immobilisés dans une position inconfortable dans un cafouillage infernal. Christian se met à l’eau. Avec le feu vert du zodiac de la marina qui hurle des conseils mais reste a portée de canon, la scie à pain entre de nouveau en action pour couper l’amarre récalcitrante. 


L’opération se termine par un positionnement peu orthodoxe, la proue face au wharf, Pamplemousse orné d’un certain nombre de griffures peu élégantes. Edmée en furie enrage contre son maladroit de skipper plus du tout adoré « Arrête de jouer aux autos tamponneuses avec ton bateau ! » hurle-t-elle.

Au cours de la nuit, le vent et la houle se calment. Nous en profitons pour gagner l’emplacement réservé au calme. Christian embauche le pauvre Philippe, qui parcourt la ville dans tous les sens pour trouver des petites douilles pour l’éclairage du tableau de bord moteur, sans succès. Comme il faut récupérer les pièces de l’éolienne auprès de l’ambassade de France, nous voilà tous embarqués avec Philippe et le GPS. 


La blonde du GPS
en perd les pédales.
L’ambassade est fermée mais Christian insiste pour aller à une   boutique d’électronique dont il a la carte. La blonde du GPS en perd les pédales. Nous faisons demi-tour sur demi-tour. Elle nous ramène sans cesse à un rond-point dont, donc, nous connaissons les détails par cœur. Inévitablement, quel que soit le chemin pris, indiqué par un « Prenez la première à goooche », accentué à l’extrême, ça se termine par un « Faites demi-tour dès que possible ! » Et nous retrouvons notre rond-point adoré !

Au bout de deux heures, tout le monde est à bout de patience, de nerfs et de fatigue. Avant que l’aventure se termine par un pugilat contre le premier quidam qui nous regarderait de travers ou par une révolte générale, Philippe prend la sage décision  d’abandonner la partie. 

Avant de prendre le large pour GIBRALTAR, Philippe, qui connaît la région comme sa poche, propose de nous faire visiter la ville de RONDA. Vous verrez, c'est magnifique. Ronda, jamais entendu parler, mais va pour Ronda. Ce n'est pas la porte à côté, mais la ville est surprenante. Le côté moyenâgeux de la vieille ville, un pont surprenant qui enjambe un précipice phénoménal et sépare la vieille ville de la ville, disons, plus moderne et ses monuments impressionnants, tout cet ensemble a un charme étonnant.




RONDA: Petite ville touristique située dans le sud de l'Andalousie à 113kms de Malaga. Le pont neuf (puente nuevo) avec son précipice impressionnant est une des attractions de la ville. C'est un ouvrage de trois arches en pierre de 98 mètres de hauteur.


La ville compte un certain nombre d'édifices et cathédrales magnifiques, dont l'Eglise Sainte-Marie, l'Eglise Sainte-Isabelle des Anges, l'hôtel de ville, le couvent Santo-Domingo, la place de la duchesse de Parcent et, bien sûr, les murailles de Xijara avec la porte de Philippe V.

Le temps se laisse couler délicatement dans ce décor enchanteur. Après la ville et la découverte de ses beautés, vient le tour des arènes de Ronda. Elles sont parmi les plus anciennes arènes pour corrida en activité d'Espagne. Elles ont été construites en 1785. Elles ont un diamètre de soixante-six mètres et sont entourées d'un passage formé de deux anneaux de pierre.

La journée a été bien remplie. Nous avons découvert une perle espagnole que nous conseillons à tous visiteurs andalous de ne pas manquer.


Nous décidons de partir le 21 au soir après 21 heures, après avoir fait les pleins et les opérations douanières, de façon à être au petit matin à Gibraltar.



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