samedi 28 août 2010

MARRAKECH

                                     

MARRAKECH



Cet article commence à RABAT
Août 2010
Mes coéquipiers sont (est) Edmée, étape terrestre

C’est bon, je peux partir tranquille. Retour à la marina. On saute à nouveau dans un taxi pour la gare de Rabat. Le sac de golf n’est pas un bon argument pour obtenir une chute des cours de la course en taxi. Le train est confortable et rapide. Re taxi pour rejoindre le riad réservé. On s’en sort pour 30 dirhams. Une misère, comparé au cours du lingot d’or !
Le THÉÂTRE ROYAL de MARRAKECH


Parcours du combattant pour trouver le riad, perdu dans un dédale de chemins sans indications ni noms de rues. La rumeur populaire nous guide, remorquant sacs de golf et de voyage, au fin fond de ruelles de plus en plus étroites et sombres, à la porte tant désirée. Il va falloir faire confiance à l’extraordinaire sens de l’orientation de mon épouse pour y entrer et en sortir.


Au restaurant Chez CHEGROUNI,
vue sur la place JEMAA EL FNA


Sitôt installés, nous repartons direction la célèbre place JAMAA EL FNA, pour dîner au nom moins célèbre restaurant "chez CHEGROUNI". La place grouille de gargotes de toutes sortes dans un désordre apparent de charmeurs de serpents, de boutiques diverses, de jongleurs et autres amuseurs publics. Le tout suscitant sur l’ensemble une animation  sans égale.

MARRAKECH, connue sous le nom de Perle du Sud ou Ville ocre, est située au pied des montagnes de l'Atlas. La ville a été fondée en 1062 par Youssef Ibn Tachfin, premier roi de la dynastie des Almoravides. Dans le passé, le Maroc était connu en Orient sous le nom de Marrakech (appellation toujours d'actualité en Iran) ; le nom Maroc provient lui-même de la déformation de la prononciation espagnole de Marrakech : Marruecos. Marrakech compte environ 903.589 habitants (recensement de 2009) répartis sur une superficie de 230 km². La densité de population atteint les 350 habitants à l’hectare dans la médina. C'est la quatrième plus grande ville du  Maroc  après  Casablanca,  Rabat  et  Fès. (Wikipedia)


Nous avons réservé un parcours sur le AMELKIS GOLF COURSE, un des plus beaux du Maroc, paraît-il. Il s’avère être dans un état tristounet. De nombreux obstacles d’eau ont été supprimés et asséchés. Cela donne un terrain très technique. On nous impose un caddy. Le jeune homme connaît son affaire et me donne d’excellents conseils. Il a tôt fait de juger mon niveau et s’applique à rectifier mes plus gros défauts. Ça lui donne du fil à retordre, mais le résultat est que, finalement, je m’en sors avec un score étonnant.

Le dîner est réservé au riad, réputé pour faire un couscous champion du monde. Il se révèle excellent et très copieux, trop même. Ramadan oblige, nous poursuivons notre cure de désintoxication. Couscous au milk-shake et à l’eau plate.  Ça  gâche le goût de la semoule !

Je balance appel sur appel sur le mobile d’Alice, sans succès. Où sont-ils ? A Marrakech, c’est sûr, mais où ? Ils finiront bien par m’appeler !

Notre taxi préféré nous attend pour la visite de la vallée de l’OURIKA.



La vallée de l'OURIKA, située à 30 km de Marrakech, est essentiellement peuplée de Berbères et s'engouffre progressivement dans le Haut-Atlas marocain. Malgré sa proximité avec Marrakech, elle est encore considérée comme une vallée relativement préservée. Sa visite permet de combiner la découverte d'une nature spectaculaire et d'un mode de vie montagnard traditionnel.

Elle pullule d’ateliers variés, en particulier une fabrique de produits hétéroclites à base de noix d’ARGAN. Huile, cosmétiques dont produits de beauté, savon, etc. cette liste est loin d’être exhaustive. Comble du modernisme, la boutique prend la carte de crédit, mais elle la passe au sabot. C’est pas encore très XXIème siècle. Les villages berbères se succèdent, accrochés aux deux versants de la vallée. Ceux du versant opposé à la route ont pour seul accès au reste du monde une passerelle étroite, branlante, en cordages et planches de bois, qui relie les deux rives du fleuve. L’accès à ce qu’on appelle la civilisation, si l’on considère que routes, voitures, électricité en sont les caractères intangibles et sublimatoires. Il est permis de se poser la question quand on voit dans les embouteillages les chauffeurs se conduire en sauvages dans le non respect du piéton qui risque sa vie à chaque traversée de passage...  protégé. Protégé de quoi ? De cette sublime civilisation ?

L’ARGANIER (argania spinosa) est un arbre endémique du Maroc (dans la région du Sud-Ouest et en particulier la plaine du Souss) et de l'Algérie (dans la région de Tindouf, au sud-ouest du pays). De nombreux écrits montrent qu'il a attiré la curiosité par exemple chez Ibn Albeitar au Xe siècle, El Bekri au XIe, Al Idrissi au XIIe et Léon l'Africain au XVIe. Au XVIIe siècle le botaniste danois Schousboe étudie cette espèce et l'intérêt des botanistes occidentaux a perduré depuis. (Wikipedia)

Embouteillage à MARRAKECH
Nous arrivons au terminus avec l’ascension  jusqu’à la cascade. Surprise, on veut nous imposer un guide. Il ne se mouche pas du coude, 150 dirhams pour une heure de marche aller-retour. De toute évidence, le chemin est tout tracé, à voir le chapelet de touristes qui se suit à la queue leu leu. Refus poli. Le guide beau parleur est déçu. On accepte d’être guidé par un adolescent moins gourmand : 30 dirhams. Comme de juste, il se confirme que l’histoire du guide est une arnaque de plus. Il nous en coutera 50 dirhams car notre jeune homme n’a... pas de monnaie et nous non plus.
Le taxi nous dépose à la gare. Retour à pied pour se faire les jambes. En fait, la distance était sous-estimée.  C’est l’heure de la prière. Nous sommes éberlués de voir la foule compacte qui converge vers la MOSQUEE de la KOUTOUBIA. Une myriade de motocyclettes s’accumule sur la petite place d’en face. Elles sont extraordinairement bien rangées. Chaque arrivant place son engin parfaitement aligné au bout de la file qui s’allonge incroyablement. Une autre file se remplit quand la précédente est pleine. Cela dénote une grande pratique et une discipline de fer de la part des participants.

Mosquée KOUTOUBIA
La mosquée KOUTOUBIA, ou mosquée des libraires, fut débutée sous la dynastie berbère des Almoravides en 1120, mais fut profondément remaniée à partir de 1162 sous l'émir almohade Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, et devint l'un des édifices les plus caractéristiques de ce style. Son nom vient du fait qu'elle se situait dans le souk des marchands de manuscrits. Elle s'organise sur un plan en T. Cette tradition existe depuis la construction de la mosquée de Kairouan au IXe siècle, et se retrouve également en Espagne. Il s'agit en fait d'un plan arabe hypostyle, comportant une grande cour entourée d'un portique et une salle de prière à colonnes. Les nefs sont perpendiculaires au mur de qibla, celle du centre étant plus large ; et la travée qui longe le mur qibli est également magnifiée, ce qui forme un T, d'où le nom. Le mihrab est traité comme une niche très profonde, et le minaret, haut de 69 mètres, est de section carrée, selon la tradition de l'Occident musulman. Ses 17 nefs, soutenues par de nombreux piliers blancs, abritent l'une des plus vastes salles de prière de l'Occident musulman (90 x 60 m) pouvant accueillir jusqu'à vingt mille fidèles. Le bâtiment a été restauré dans l'esprit du monument original en 1990, sous l'autorité du ministère de la Culture marocain.(Wikipedia)
Voir la galerie MARRAKECH 2 



GARE DE MARRAKECH
Vendredi 20 août, à la gare de Marrakech, nous faisons préparer les billets pour Meknès, Fez, Rabat et pour finir Casablanca, où nous prendrons l’avion pour Madrid puis Dublin. Je présente ma carte de crédit pour le paiement. Refusée avec ordre au guichetier de ne pas la rendre. Qu’est-ce que c’est ? Le fonctionnaire, bon prince, accepte de me la rendre pour que j’aille retirer en liquide au distributeur du coin. Le distributeur, en dépit du jeûne du ramadan, avale la carte et crache en lieu et place un papier disant : " Vous avez un grave problème avec votre carte, veuillez consulter votre banque." Appel au centre international Visa, qui n’y comprend rien mais qui va nous envoyer 1.000 euros pour nous dépanner et nous envoyer en recommandé une carte provisoire. Par bonheur, il nous reste 200 dirhams en liquide, largement de quoi prendre le train pour Rabat, mais pas en première. Dans la bétaillère, s’il vous plaît. Bonjour le coup de chaleur émotionnel et de température dans ce train chauffé à blanc.

Le contrôleur, un grand dégingandé orné d’une moustache en dents de cochon, ce qui n’est pas un mince paradoxe pour un musulman, examine longuement nos billets avec des yeux en ronds de frites, surpris de voir deux touristes dans le wagon à bestiaux. Pour un peu il en avalerait ses dents, de cochon !

Course contre la montre pour trouver, en ce jour de week-end doublé du jour anniversaire du roi MOHAMED VI, roi des pauvres, comme l’appellent ses sujets qui apparemment l’adorent, un bureau Western Union ouvert. L’autobus nous dépose à l’adresse indiquée, au fin fond de Salé. Le bureau semble introuvable selon les indications contradictoires des quelques quidams qui déambulent dans la rue.

Un brave vieux défie l’adversité et les mauvais présages et se fait fort de nous conduire à bon port, de son pas nonchalant. Au bon bureau en l’occurrence, car des bureaux Western Union, on en trouve à la pelle mais ils sont tous fermés. Il chalute à travers de nombreuses ruelles, fait des allers-retours incessants. Il voudrait nous perdre qu’il ne ferait pas mieux. Pour mon compte, l’affaire est réglée depuis une éternité. Je ne sais plus où j’habite. Mais il ne sait pas que je me promène avec mon radar-GPS-ordinateur ambulant et en sus, physiquement pas mal du tout. Au final, il s’arrête en face du seul bureau de Salé ouvert.

En cinq minutes, l’affaire est réglée. Nous avons nos mille euros. Notre guide mériterait un pourboire. Il a disparu ! C’est tellement rare au Maroc. En général on demande un pourboire sans avoir rien fait pour le mériter ou si peu. Nous avons échoué de peu à la mendicité ou/et à la chansonnette sur la place publique, accompagnée de ma Berbère effectuant une danse du ventre endiablée devant mon chapeau retourné, accueillant  la prébende convoitée.




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