lundi 16 août 2010

DE CADIX À TANGER


DE CADIX À TANGER



Cet article commence à CADIX, Espagne
Le 16 août 2010
Mes coéquipiers sont Edmée, Alice et Patrice HASSANI

Drapeau animé d'Espagne par Pascal Gross



Le vent dépasse les 20 nœuds, debout évidemment. Patrice se révèle habile à la manœuvre. Il comprend immédiatement. C’est pas la tempête, mais pour une mise en bouche, ce n’est pas non plus l’idéal. Le courant est contraire. Pour entrer dans le chenal, il faut laisser porter presqu’à 180 degrés de notre route. Le résultat est que nous avons maintenant un fort courant et vent portant.  Il y a une circulation incroyable dans ce goulet qui se rétrécit de plus en plus. Une multitude d’embarcations sont mouillées sur corps-morts sur bâbord. Sur tribord avant se profile la petite marina.

CADIX. L'HOTEL DE VILLE
Il faut mettre bout au vent pour affaler la grand-voile rapidement, car la vitesse est trop forte et l’espace de manœuvre étroit. Par bonheur, dès mis bout au vent, le bateau s’arrête pile par l’effet conjugué du vent et du courant mais il se met à culer aussi très rapidement. Je le remets dans le sens du goulet, travers au vent. A sec de toile et au point mort, nous filons à 4 nœuds. Il faut trouver rapidement un coin pour mouiller, ou en tout cas faire demi-tour. Je repère un espace suffisant pour faire la manœuvre.


Sous le vent de Pamplemousse, seul, un bateau à moteur, représente un danger potentiel, mais la distance me paraît suffisante pour la manœuvre. J’engage le demi-tour en m’aidant du propulseur d’étrave. Pamplemousse obéit au doigt et à l’œil mais, lorsqu’il se trouve poussé par le vent et le courant qui agissent alors avec une extrême efficacité, l’arrière du bateau est littéralement projeté contre le bout dehors du bateau à moteur, qui emporte au passage deux chandeliers et les deux filières, faisant en sus un trou dans un hublot pour contresigner son méfait.



CADIX. TORRE TAVIRA
La décision est vite prise de retourner sur Cadix pour réparer. Il n’est pas raisonnable de poursuivre sur le Maroc avec un bord sans la protection des filières. El Puerto America nous revoit pour la troisième fois. Inutile de faire les présentations ! On nous place en bout de wharf, là où personne ne veut aller. Impossible de faire quoi que ce soit aujourd’hui dimanche. Profitons-en pour servir de guide et faire connaître cette belle ville de Cadix.
L’hôtel de ville, la cathédrale, le marché, la Torre Tavira, etc. 

CADIX. LA CATHEDRALE
Le lundi matin, l’atelier n’est pas capable de me procurer un ouvrier mais me donne l’adresse téléphonique d’un soudeur. Je mets en pratique mon charabia d’espagnol et reste pour l’attendre. Ils arrivent à deux, repartent avec les deux chandeliers en compote et promettent les soudures pour le lendemain dans la matinée.

Entre temps, la marina refera les filières endommagées. Patrice fait une démonstration de son savoir faire de technicien en remboîtant et collant le morceau de hublot cassé par le bout dehors agressif. Il ajuste de la même façon très habile une protection sur la filière du bas, qui a été accrochée également mais qui a tenu la secousse.

C’est à 20h50, que nous larguons les amarres du Puerto America avec soulagement, et espoir de ne pas le revoir, en dépit de l’accueil irréprochable de son personnel.




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