lundi 22 août 2005

LA FÊTE AU VILLAGE


 LA FÊTE AU VILLAGE


Cette fête se déroule près de GALLE, Sri-Lanka 
Juin 2005

Je suis invité par un responsable de l’agence qui a en charge le bateau pendant mon absence. Il s’agit de participer à la fête de Bouddha, en fait celle du prophète qui a évangélisé Ceylan (maintenant Sri-Lanka). Je suis à vélo le Cingalais sur une route tortueuse et torturée de crevasses dignes des Grandes Jorasses. Elle court et nous suons vers les sommets jusqu’à ce qu’elle devienne chemin muletier. « C’est plus loin ! » me dit mon guide, alors que la nuit devenue dense, les ornières semblent plus nombreuses que les étoiles et les trous plus profonds que des puits. J’implore grâce pour mon VTT plus habitué à rouler sur le goudron que dans la brousse en folie.



Enfin, au détour d’un chemin, mon hôte me fait l’honneur de sa demeure au demeurant bien rustique. Il me présente la sœur, la belle-sœur, la femme, le père et la marmaille. Il ne me fait pas grâce de l’album-photos du mariage. Il me sert un verre d'ARRACK. C’est un alcool à base de coco. Fait avec la pulpe, les feuilles, le tronc ou les racines, je n’en sais rien, en tout cas c’est fort,  très fort. A côté, la tequila c’est du coca-cola ! Il faut un deuxième, puis un troisième verre d’Akra pour venir à bout de l’album, ses cinq cents photos et les commentaires ! 


Je sais maintenant tout sur les mariages cingalais. L’arrack est accompagné de petites saucisses délicieuses. « A quoi, les petites saucisses ?» je demande bêtement ! Au poulet évidemment, vu que les vaches sont sacrées et que la viande de porc est plutôt mal vue chez les bouddhistes indiens. Mon hôte a l’arrack facile. Il me pousse au vice. L’alcool améliore mon anglais.


Il me détaille le programme de la soirée : « On va d’abord voir la fête et après en va manger ! » Nous voilà bientôt dans la foule à admirer un immense montage lumineux dans lequel se devine Bouddha et sa famille. « Sa femme, c’est Yashodara ! » je lui précise. Il me regarde d’un drôle d’air. Il me prend pour un fervent du grand bonze accroupi. Lire "LA PEUR EN PRIME" pour comprendre!


Les femmes sont souriantes. Les hommes me saluent d’un jovial « Hello captain ! » A côté, une roulotte ambulante vend des mets locaux, biscuits... pimentés, pâtés de viande, etc. J’en ai testé plus d’un. C’est de la dynamite, merci, j’ai déjà donné ! L’ambiance est joyeuse, style kermesse de tribu. Des haut-parleurs nous en mettent plein les oreilles d’une musique pourtant pas très religieuse. Nous voilà dirigés vers la cantine où une foule fait la queue, mais pour le captain, il n’y a pas de queue. On m’assoit cérémonieusement au bout de la table, couverte d’une nappe en plastique.


On me sert une assiette bien pleine comme je les aime. Mais, surprise, il n’y a pas de couvert. Je constate que tous les convives mangent avec leurs doigts. Ça fait tout drôle mais on s’y fait très vite. Ils ont peut-être raison. Ça simplifie la vaisselle ! Il faut retourner au bateau, mais l’arrack brouille les pistes. En théorie, c’est facile, c’est tout droit, enfin presque, et ça descend tout schuss. Sauf que la route se met à gondoler et qu'il y a plein d’idiots comme moi qui roulent sans phare !

 

===OOO===




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire