dimanche 30 octobre 2005

PORT GHALIB - MARSA ALAM, HAUTE ÉGYPTE


PORT GHALIB - MARSA ALAM

HAUTE ÉGYPTE (MER ROUGE)


Cet article commence à PORT-GALIB, Egypte
Le 13 décembre 2005
Mes coéquipiers sont Gilbert GAMBARDELLA et Jeff PADOVANI
Soeur Anne, 
ne vois-tu rien...

L’escale vient à point. Fatigués par une semaine de près serré où l’objectif nous narguait pile dans l’axe d’un vent qui ne nous lâchait pas les baskets en dessous de 30, quand ce n’était pas 40 nœuds dans ses accès de mauvaise humeur. Sans l’appoint de la voile Perkins 82 chevaux, un peu bruyante mais efficace, nous serions encore à tirer des bords plats entre le rail des cargos et la côte frangée de récifs. J’avais déniché cette marina en fouinant sur Internet.





Ce que voit Gilbert

Je glanai alors un maximum d’informations sur les formalités et les ports d’entrée en Egypte, versant mer Rouge. Je suis tombé sur une pub qui vantait cette destination. J’en relevai les coor-données géographiques, malheureusement arrondies à la minute d’angle. Ces coordonnées reportées sur la carte détaillée de la côte égyptienne ne montraient ni ville ni port, ni le gigantesque complexe touristique si bien vanté, et je ne comptais plus trop sur cette possibilité d’escale. J’avais pourtant conservé l’adresse électronique du gérant de la marina Cap Shérif Fawzy.


En remontant vers l’Egypte, me vint l’idée de lui envoyer un message pour lui demander, avant tout, les coordonnées précises de sa marina. Il me donna pour l'occasion toutes les indications sur les balises d’approche et du chenal d’entrée. Nous dûmes nous engager sur la foi de ses indications et la rassurante complicité de l’échosondeur.

Devant nous s’étale un rempart genre "Grande Muraille de Chine". Une multitude de constructions stylisées orientales peuplées d’une horde d’ouvriers s’étale devant l’étrave. Ca s’affaire de toutes parts. Abordage dans un chantier, c’est pas courant.


L’immeuble des douanes et de l’immigration est heureusement achevé. Formalités interminables ! Lenteur due à ce que nos interlocuteurs ne sont pas familiarisés à accueillir des voiliers et qui plus est, un voilier dont l’équipage a bien l’intention de déserter vers des lieux plus verdoyants dès première fortune.


Gilbert fatigué mais serein révise son vocabulaire et peaufine sa tenue vestimentaire : Burnous improvisé avec une grande serviette éponge accommodée d’une impure chéchia. Ce mimétisme local lui va à ravir et le fond incognito parmi la foule des descendants de Toutankhamon. Jeff refroidi par Aden la malaisée qu’il a mal aimée se renfrogne et regrette la douceur provençale.


Port-Ghâlib, morceau de désert concédé à un richissime homme d’affaires koweïtien. L’intérêt de cette bande de sable et rocaille est qu’elle est baignée par une portion de mer aux fonds sous-marins exceptionnels (presque aussi beaux que ceux de Calédonie, c’est dire !) Ce gigantesque complexe touristique sera, à n’en pas douter, dans quelques années, une destination aussi prisée que CHARM EL CHEIK ou HURGHADA.


Le Koweïtien n’a pas lésiné ; il fait se multiplier les hôtels comme son collègue de Nazareth les poissons. Lui, en sus, a fait sortir du sable chaud un aéroport international en guise de petits pains. La marina est immense. Prévue pour accueillir des centaines de tourdumondistes. Pour l’instant, seuls trois maigres mâts se profilent au fond de la marina. Tout ce qui navigue à voile ou à moteur est regroupé en face du seul hôtel terminé et en activité. Pamplemousse se vautre les fesses à quelques mètres d’une vaste piscine en cascade.


Le visiteur du blog qui devine 
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pour une nouvelle visite...

Nous faisons la connaissance de Luc, en charge de l’EMPEROR DIVERS. C’est l’activité plongée sous-marine du CORAL BEACH DIVING HOTEL. Il ne rêve que d’émigrer en Nouvelle-Calédonie et nous abreuve de questions sur le caillou. Après quelques heures affectées à l’entretien et la toilette de notre coursier des mers, bien secondé par Gilbert, les activités nous manquent. Luc fait découvrir son petit coin de paradis sous-marin. Jeff, habitué aux vestiges de vertébrés aquatiques qui hantent sa Méditerranée, est au septième ciel et en bouffe son tuba devant la faune exubérante et colorée, comme parée pour un festival.


Il nous faut songer au rapatriement. Une seule solution l’avion : EGYPT AIR de MARSA ALAM au CAIRE et, après une nuit à la belle étoile des banquettes de l’aéroport, direction PARIS, puis TOULON pour certain, NOUMEA pour le reste. Pamplemousse attendra fin avril 2006 pour entendre à nouveau la douce musique du clapot sur sa coque ou de la forte houle balayant rageusement son pont. Dans les deux cas il fera front.


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