BARRAGE D'ITAIPU BINATIONAL LE 12 NOVEMBRE 2011

BARRAGE D’ITAIPU BINACIONAL

Cet article commence à FOZ DO IGUACU, Brésil

Le 12 novembre 2011

Mes coéquipiers sont Edmée, Michel BESNIER

Fresque à l'entrée

12 novembre 2011
Nous avons pris une réservation pour assister au spectacle son et lumière donné par la société d'exploitation du barrage. C’est un jeune homme sympathique parlant un anglais parfait qui nous mène au point de rendez-vous, à l’entrée principale. Le barrage est à une bonne dizaine de kilomètres de Foz do Iguaçu, où se situe notre hôtel. Une file énorme attend son enregistrement. Le nôtre est laborieux. Enfin, après une demi-heure d’attente, on nous donne un badge qui correspond à un numéro de bus bien précis. Il y en a une bonne vingtaine. 

A coups de plus de cinquante personnes par bus, ça fait du monde. Il faut encore attendre avant l’embarquement dans les bus, et attendre encore dans les bus avant qu’enfin, le convoi se mette en marche. Les bus arrivent face au barrage. On nous prévient de bien noter l’emplacement et le numéro du bus pour le retour.

... sous un auvent face au barrage. 

Puis on nous entasse sous un auvent face au barrage. Un officiel fait un bref discours, heureusement traduit en anglais, où il donne les caractéristiques du barrage et un certain nombre d’informations sur sa construction et autres.

On est ensuite plongés dans le noir complet ; un comble pour un barrage hydro-électrique. Progressivement, l’immense ouvrage s’illumine accompagné d’une musique d’ambiance. Le spectacle devient féerique et se termine en apothéose. 
Nous remontons dans nos bus respectifs. Lentement, la file de véhicules va passer sous la retenue et faire au pas le parcours interminable des 7 kilomètres 300 que fait l’ouvrage.

Vue de nuit des conduites

Ce barrage est le fruit d’une étroite collaboration entre le Brésil et le Paraguay. Il est un exemple de travail harmonieux et productif  entre deux nations. Il produit 25% de la consommation électrique du Brésil et 90% de celle du Paraguay. Situé sur le fleuve PARANA, qui est le 7ème plus grand fleuve du monde, le barrage d’ITAIPU est la plus grande centrale électrique du monde. (Même si le barrage chinois des TROIS GORGES sur le fleuve YANG-TSE est plus grand en taille, il est inférieur en puissance de production électrique). Son point le plus haut est de 225 m. Le volume d’eau de la retenue est de 29 millions de m3. La surface de la retenue est de 135.000 hectares. Les travaux ont commencé en janvier 1975 et se sont terminés le 5 mai 1984 quand a été mise en service la première unité de production. Il n’aura fallu que quatorze jours pour remplir la retenue, l’eau atteignant une hauteur de cent mètres à hauteur des réservoirs de crues. Il y a vingt unités de production, toujours dix-huit en fonctionnement simultané et deux arrêtées pour entretien. La capacité de production est de 14 GW et la production annuelle de plus de 100 milliards de KW/H. En comparaison, tous les barrages sur le Rhône ne produisent que 15 milliards de KW/H. Quarante mille personnes ont participé à la construction, faisant malheureusement plus de cent quarante morts. On raconte que l’on embauchait plus facilement les célibataires sans famille !


IMPACT ENVIRONNEMENTAL :

Les chutes englouties

Après la fermeture des écluses, une surface de presque 1.500 km2 de forêt et de terres agricoles fut engloutie ainsi que, en sus, la CASCADE DES SEPT CHUTES. C'est à dire qu'une des plus fascinantes formations naturelles de la planète disparut. L'opération Mymba permit de sauver quatre mille cinq cents animaux : singes, porcs-épics, lézards, tortues, araignées (ces dernières auraient bien dû être laissées sur place - note de l'auteur dont la phobie pour les araignées est extrême). Tout ce beau monde fut mené à l'abri de l'eau.



La cascade des Sept Chutes (en portugais Salto de Sete Quedas) était la plus importante chute d'eau au monde jusqu'en 1982, lorsqu'elle fut inondée suite à la construction du barrage d'Itaipu. Son débit moyen était le plus élevé au monde, à 13 000 m³/s avec un record enregistré à 49 550 m³/s, soit cinq fois plus que les débits moyen et record des chutes du Niagara. La cascade des Sept Chutes était en fait un ensemble de 7 groupes de chutes qui regroupaient 19 cascades principales et près de 300 chutes mineures. (Wikipedia)


IMPACT SOCIAL : L'installation de la centrale a nécessité le déplacement de 42.444 personnes dont 38.440 étaient des paysans qui avaient perdu les terres qu'ils travaillaient auparavant.

Chiffres comparatifs avec le barrage de Yaté, Nouvelle-Calédonie : Hauteur : Itaipu 225 m, Yaté 45 m. Longueur : Itapu 7km300, Yaté : 641 m. Surface de la retenue : Itaipu 135.000 hectares, Yaté 40km2 soit 4.000 hectares. Production électrique : Itaipu : 100 milliards de KW/H, Yaté : 306 millions de KW/H

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