dimanche 13 novembre 2011

MANAUS 13 NOVEMBRE 2011




MANAUS 
Par Michel BESNIER



13 novembre 2011
Fusion impossible
MANAUS, cœur de l'Amazonie,  rencontre des eaux du rio Negro et du rio Solimões, formant l’Amazone, qui prend alors son nom définitif (elle porte d'autres noms selon les pays qu'elle traverse depuis sa source au Pérou) et qui refusent de se mélanger pendant des kilomètres du fait de leurs acidité et température différentes. 


C'est malheureusement la période des basses eaux, ce qui exclut de voir beaucoup d'animaux - en fait, de voir des animaux tout court - et d'aller explorer des bras de rivières dans la jungle. Dès l'arrivée, on se rend compte que les gens sont beaucoup moins gentils et souriants que partout où nous sommes déjà passés, même s'ils sont toujours aussi serviables et extrêmement consciencieux.





ARA 
Tous ici ont la peau claire et sont métis d'Indiens. Lodge et bungalows dans la jungle à une heure de bateau de Manaus. On s'endort aux bruits des nocturnes et on se réveille au son de l’eau de condensation qui goutte des feuillages comme une pluie. 



Mais grosse déception en dehors de ça. La meilleure saison serait de mai à septembre quand les eaux sont hautes et les fruits abondants qui font venir les animaux tout près, paraît-il. Les eaux sont au contraire au plus bas (il y a un marnage de quinze à vingt mètres entre les deux saisons) excluant la navigation forestière en pirogue comme on voit dans les reportages ; il n'y a plus beaucoup de fruits et les animaux ne s'approchent pas. Les seuls que nous avons vus sont domestiqués à part le piranha qui s'est fait prendre à la ligne (et relâcher à la main) et la grenouille venimeuse attrapée par notre guide. Le premier matin, l’ara est venu prendre sans façons son petit-déjeuner au restaurant, dès l’ouverture. Il a « surveillé » mon assiette de gâteaux pendant que j’allais me servir du café puis est resté un long moment à déjeuner avec moi. Pas d'anacondas, caïmans ni mygales velues, pas de singes, pas d'oiseaux. Pas même de moustiques, de malaria ni de fièvre jaune. Où est l'aventure ?


Grenouille venimeuse
Quelques leçons de choses et visite de village pour touristes dans la forêt... Écorce naturellement acérée quand on la coupe et dont on se sert réellement comme d'un couteau (qui coupe), jeunes feuilles de palmier pour tresser ou couvrir les toitures, tronc creux de palmier pour servir de sarbacane et dont les épines servent de pointes, arbre dont la sève est le curare, grenouille à venin mortel, etc. On rencontre une grenouille à peine visible à l'œil nu, pas plus grosse que la moitié d’un ongle mais dont le cri strident est, paraît-il, extrêmement puissant, mais elle n'a pas voulu chanter pour nous ; même pas peur. 


Un cri de femme soudain retentit dans la jungle, laissant supposer une frayeur injustifiée pour un quelconque frôlement impromptu, mais nous sommes tous attaqués par des guêpes, que nous n'avons ni vues ni entendues, seulement senti leur piqûre extrêmement violente... Chacun prend une ou deux piqûres et les jambes à son cou y compris le guide. 
Piranha


Un soir, on s’arrête pour une pêche aux piranhas ou autres poissons. Un jeune homme prend un piranha mais nous autres plus sages prenons surtout une cuite aux caipirinhas (3) bien tassées au bar où, sous une pluie équatoriale et orageuse, on passe quelques heures. 


La caïpirinha (prononcer « caïpirigna » : la petite rustique) est un cocktail brésilien préparé à base de cachaça, de sucre de canne et de citron vert créé par les paysans (caïpira en portugais) dont il tire l'origine de son nom. (Wikipedia)


Mon rêve d'aventure s'est un peu évanoui. Mais le voyage n'est pas fini et reste merveilleux.


TEXTE ET PHOTOS DE MICHEL BESNIER©


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