dimanche 15 août 2010

SÉVILLE LA SÉMILLANTE !



SÉVILLE LA SÉMILLANTE !




Cet article commence à SÉVILLE, Espagne
Juillet 2010
Mes coéquipiers  sont (est) Edmée, étape terrestre

La montre de l'ancienne gare de Séville
(Photo du net)
Le ferry était déjà là qui embarquait les passagers. Nous sommes donc à la gare quatre heures avant le départ de notre train. Le préposé nous reconnaît. Forcément, après la conférence charabia que je lui ai tenue des heures durant ! Il accepte sans rancune et gratuitement d’avancer notre départ. Après quelques photos devant le kiosque à journaux qui expose sur tous les titres d’immenses photos célébrant la victoire de l’équipe espagnole. 

L’office du tourisme à la gare de Séville nous propose un hôtel pas très loin et pas très cher. Accueil sympa mais un peu loin du centre.


La cathédrale de Séville
Il ne faut pas traîner. Tout de suite, visite de la splendide cathédrale, chef d’œuvre de l’art gothique. La plus grande au monde d’après le prospectus qui nous est remis à l’entrée.

La cathédrale de Séville, (en espagnol : Catedral de Santa María de la Sedea ou Catedral de Sevilla) en Andalousie a été construite entre 1420 et le XVIe siècle. De style gothique, elle possède un clocher, la Giralda, qui veut dire girouette, ancien minaret hispano-mauresque de la grande mosquée almohade qui s'élevait sur l'emplacement de l'actuelle cathédrale. C'est une des plus vastes, en termes de surface couverte et de volume - environ 500.000 mètres cubes de volume intérieur - de toutes les cathédrales catholiques du monde - en se rappelant que la basilique Saint-Pierre de Rome n'est pas une cathédrale - et aussi la plus grande d'Espagne

Elle mesure 132 mètres de long, ce qui est plus court que les cathédrales de Cologne (144,58 m) ou d'Amiens (145 m) ; 83 mètres de large ; les voûtes de sa nef centrale s'élèvent à la hauteur de 42 mètres, ce qui est comparable aux cathédrales de Cologne (43 m) ou d'Amiens (42 m), inférieur cependant à celles de MilanPalma et Beauvais (48,5 m) . Elle possède une trentaine de chapelles sur ses côtés. (Wikipedia)



Dîner dans un quartier populaire sur le chemin de la gare. La table est appuyée à une cabine téléphonique et à l’abri de nombreuses poubelles. Mais l’ambiance est chaleureuse, la nourriture excellente et le voisinage cosmopolite. Nos voisins sont turcs, italiens et allemands. La conversation est dense avec ces représentants de pays que nous adorons. L’espagnol et l’anglais priment dans la conversation. Plus loin, un couple de Hollandais. Difficile de se partager.
Le lendemain, visite de l’Alcazar autre bijou qui fait la grande réputation de Séville.








Intérieur de l'Alcazar


L'alcazar de Séville (espagnol: Reales Alcázares de Sevilla) est un palais fortifié construit par les Omeyyades d'Espagne à partir de 844 sous le règne de l'émir Abd al-Rahman II. Ce monument fut modifié à plusieurs reprises durant la période musulmane, notamment sous les Almohades. Au XIIIe siècleAlphonse X entreprit la construction d'un premier palais, de style gothique, sur le site de l'alcazar musulman. Au siècle suivant, Pierre Ier, suite au tremblement de terre de 1356 qui détruisit une grande partie de Séville, y ajouta un splendide palais de style mudéjar. L'ensemble, qui ne conserve que peu de vestiges de l'époque d'Al-Andalus, fut modifié une nouvelle fois par Charles Quint au XVIe siècle. L'alcazar de Séville est depuis plus de sept siècles une résidence royale ; la famille royale d'Espagne utilise aujourd'hui l'étage. (Wikipedia)

PLAZA DE TOROS
A la sortie, nous marchons jusqu’à la TORRE DEL ORO, sur le bord du GUADALQUIVIR. Nous longeons le fleuve pour admirer, au moins extérieurement, le magnifique théâtre. Il est fermé. Poursuivons jusqu’à la PLAZA DE TOROS, où se déroulent les corridas. C’est ouvert et les visites autorisées. Surprise, une affichette incite à assister à une corrida demain à 22 heures. Nous partons malheureusement demain pour Madrid. Qu’à cela ne tienne, nous allons faire changer notre billet de train, la décision est immédiate. Détour à la gare et email à l’hôtel pour reculer la réservation. Ainsi soit-il. 
En attendant, ne perdons pas de temps et visitons la magnifique PLAZA DE ESPAÑA.

PLAZA DE ESPAÑA.
Elle se trouve au nord-est du parc MARIA LUISA et est longée par l'avenue ISABELLE LA CATHOLIQUE. Elle couvre une superficie de 50.000 m2 dont 19.000 rien que pour le palais. La place forme un hémicycle de deux cents mètres de diamètre. Elle regarde vers le GUADALQUIVIR, qui mène à l'océan et à l'Atlantique et fut le théâtre de nombreuses conquêtes. Le palais est un immense édifice d'un seul tenant, longeant le demi-cercle de la place. Il comprend un bâtiment central et deux ailes. Cette place a été conçue pour l'exposition universelle de 1929. Les travaux ont commencé en 1914 pour se terminer en 1928 juste à temps pour l'exposition. Ce fut la construction la plus coûteuse de cette exposition.  Nous l'avions déjà visitée en 1992. Aujourd'hui, c'est tout juste si nous la reconnaissons tant elle a été embellie.

En attendant l’ouverture des guichets à 21 heures, visite de la TORRE DEL OROsuivie de l’hôpital de la Charité.

La Torre del Oro
La Torre del Oro (Tour de l'or en espagnol) est une tour d'observation militaire construite au XIIIe siècle durant la dynastie des Almohades afin de contrôler l'accès à la ville depuis le fleuve Guadalquivir. La tour a été construite comme un élément défensif de l'ensemble allant de l'Alcázar au fleuve. Le nom de la tour proviendrait des tuiles dorées qui couvraient le toit et ornaient le reste du bâtiment. Elle possède douze côtés et de sa base, il était possible de tendre une chaîne en travers de la rivière pour empêcher les navires ennemis de remonter jusqu'au port de Séville. Lorsque ces chaînes se sont brisées, l'armée chrétienne de Ferdinand III de Castille, commandée par l'amiral Ramón de Bonifaz, a pu s'emparer de la ville, en 1248. (Wikipedia)

LA CORRIDA. Encore un peu, on finissait avec les indigents. Je ne suis pas chaud du tout pour assister à ce massacre au seul bénéfice de la jouissance d’un public sanguinaire et de la gloire de quelques toreros, mais Edmée tient tant à assister à ce spectacle au moins une fois dans sa vie que j’ai cédé. Ça commence mal, le premier combat toréé par une femme, élégante pour le moins dans sa tenue rutilante, est un vrai massacre. Elle rate son estocade et doit s’y reprendre à maintes reprises pour achever la pauvre bête qui n’en peut plus de souffrir et de saigner.
LA CORRIDA
J’ai commencé à filmer, mais je suis rapidement interrompu par un gendarme autoritaire qui me surveille du coin de l’œil. Les voisins tonitruants participent à la fête tout en piochant dans une glacière un chapelet de mets bien odorants. Pas égoïstes pour deux sous, ils partagent bière, commentaires et explications sur le déroulement de la fiesta. Ils connaissent les règles et nous les font partager. Je finis par être séduit par ce strict rituel, ancestral et compliqué. Les artistes officient en étroite symbiose avec le public, qui ne ménage pas ses encouragements, ses louanges ou carrément ses huées. A se demander si le torero ne craint pas plus le public que le taureau, très affaibli par les picadores. Les traditions, les costumes, la musique, le public, cet ensemble fait que le spectacle, en dépit de sa finalité peu glorieuse conquiert mon âme de pacifiste.

LA CORRIDA - Point de vue du Toro !

Merci de penser  aux  toros ! Merci aux militants de la protection des animaux de vouloir faire interdire ce spectacle barbare, sanglant, d'un autre âge, indigne de l'immaculée Société des Droits de l'Homme.
Oui, merci de compatir à nos souffrances, dont des foules de sadiques se régalent bestialement. Enfin, bestialement ?... Humainement, devrais-je  écrire.
Merci les non-violents, les pacifistes, les écologistes de tous poils, les végétariens, de vous indigner de ce qu'on nous coupe les oreilles pour avoir vaillamment combattu. C'est bien mal nous récompenser. Si au lieu de faire front, conformément à notre programme génétique et enfermés dans une arène, nous pouvions décamper, grotesques seraient les toreros réduits à courir après nos queues.

Nous quittons avec beaucoup de nostalgie cette ville attrayante, que nous avions déjà connue il y a plus de vingt ans. Délicieuse et bienvenue piqûre de rappel.


===OOO===



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire